L’ancien ministre et candidat malheureux à l’élection présidentielle de mars 2016, André Okombi Salissa, qui a comparu ce jeudi à la Session criminelle de la cour d’appel de Brazzaville pour atteinte à la sureté de l’Etat et détention d’armes et munitions de guerre, a nié les chefs d’inculpation et souligné « être émotionné de la gravité des faits qu’il a entendus ».
« J’ai réfuté depuis les enquêtes préliminaires jusqu’à la chambre d’accusation. Je ne connais rien (de ce qui m’est reproché) », a répondu l’accusé André Okombi Salissa au premier président de la Cour criminelle, Christian Oba, à la question de savoir s’il reconnaissait les faits qui lui sont reprochés par la Cour ?
« Au nom de ce pays qui m’a tout donné, au nom de la justice, au nom de la vérité, au nom de l’impartialité, au nom de la crédibilité de notre institution, vous allez me pardonner certains moments d’ignorance parce que je ne suis pas du domaine, mais l’article 243 du code pénal dit que même s’il ya des conseils, c’est l’accusé qui doit s’expliquer et je voudrais solliciter votre compréhension chaque fois que j’ai besoin de faire la lumière pour essayer de déblayer le terrain », a plaidé l’accusé devant la Cour.
L’audience de ce 31 janvier a été marqué par la montée au créneau des conseils d’André Okombi Salissa qui ont exigé que les autorités gabonaises, notamment le président Ali Bongo Ondimba, son neveu Okiéri en service au sein de la sécurité de la présidence gabonaise et le ministre de la défense du Gabon comparaissent devant la Cour .
D’après Me Yvon Eric Ibouanga, « la comparution des autorités gabonaises citées par l’accusation comme étant les personnes qui ont aidé financièrement et matériellement l’accusé dans les faits qui lui sont reprochés, est parmi les points choquants de cette procédure. L’audition de ce trois personnages centraux du Gabon constitue un préalable pour juger de cette affaire ».
Après un débat sans issue sur ces préalables de la défense de l’accusé, le président de la Cour, Christian Oba a levé l’audience et le procès va se poursuivre le 1er février avec l’enquête sur la personnalité de l’accusé.
LCM/te/APA