Les agents de Radio Gabon et de Gabon 1ère, la télévision nationale réclament une sécurisation plus accrue de la maison Georges Rawiri (édifice abritant les deux médias du service public), suite à l’investissement des locaux par des militaires lourdement armés qui ont tenté de renverser tôt lundi dernier le pouvoir d’Ali Bongo.
« Nous exigeons que l’Etat augmente le dispositif de sécurité autour du bâtiment parce que nos vies ont été sérieusement mises en danger lors de l’irruption des militaires. Cet acte est le troisième en l’espace de deux ans. Cela n’est pas acceptable », a indiqué le journaliste Patrick Nzoghe Bekale, secrétaire général adjoint du Syndicat des professionnels de la communication (SYPROCOM), devant le Premier ministre qui visitait mardi la maison Georges Rawiri au lendemain du putsch avorté.
Un commando de la Garde républicaine (GR, corps militaire au service de la présidence de la République) conduit par le lieutenant Kelly Ondo Obiang a fait irruption lundi dernier à 4h (3h GMT) du matin au sein de la radio et exigé aux journalistes de leur ouvrir l’antenne pour délivrer leur déclaration mettant entre parenthèse les institutions de la République et appelant le peuple au soulèvement.
Une tentative de putsch qui s’est finalement soldée par la mort d’un mutin et d’un gendarme venu en renfort et l’arrestation de sept putschistes, dont le lieutenant Kelly Ondo Obiang.
PIM/te/APA