Le nouveau Gouvernement centrafricain fait ce lundi, soit 24h après sa publication par décret, l’objet d’un rejet de la part de plusieurs groupes armés qui déclarent ne pas se retrouver dans cette équipe gouvernementale censée refléter l’accord de paix qu’ils avaient signé avec les autorités le 6 février dernier à Khartoum.
Ainsi, dans un communiqué dont APA a reçu copie, le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FRPC), affirme qu’il ne participera pas à « un gouvernement de mascarade », au motif que c’est l’ancien gouvernement qui a été reconduit. Pour les responsables de ce groupe armé qui règne au nord-est, cela constitue une violation de l’accord de paix de Khartoum.
Même son de cloche de la part du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC, basé à l’ouest de la RCA) qui accuse le Président Faustin Archange Touadéra et son Premier ministre Firmin Ngrebada de n’avoir pas respecté les clauses de l’accord de paix de Khartoum qui prévoit un gouvernement inclusif avec les représentants de tous les groupes armés signataires.
Pour manifester leur mécontentement suite à leur absence dans le gouvernement, les membres de ce groupe armé ont bloqué ce lundi la Route nationale numéro 1 qui mène vers le Cameroun.
Pour sa part, le mouvement rebelle de l’Unité pour la paix en Centrafrique(UPC) qui occupe le sud-est et le centre de Centrafrique, a réuni ses généraux au village de Gbokologbo pour adopter la marche à suivre contre le nouveau Gouvernement jugé non conforme à l’accord de Khartoum.
Seuls six des 14 groupes armés signataires de l’accord de paix et de réconciliation nationale conclu à Khartoum le 6 février dernier sont représentés dans ce nouveau gouvernement dit inclusif.
C’est sous l’égide de l’Union Africaine et des Nations Unies que l’accord de paix avait été signé à Bangui le 6 février dernier. Dans un premier temps, il avait été paraphé à Addis-Abeba, lors du dernier sommet de l’UA.
BB/cat/APA