La presse centrafricaine de ce lundi s’intéresse essentiellement au lancement par l’ancien Premier ministre, Mahamat Kamoun, d’un nouveau parti politique et au débat sur la constitutionnalité de la nouvelle loi électorale.
« RCA: l’ex-Premier ministre Mahamat Kamoun lance sa plateforme politique » annonce le journal Le Baobab, faisant remarquer que c’est dans un paysage politique chargé que « Be Afrika ti é Kwè, Centrafrique pour nous tous » a été rendu public.
Autre symbole relevé par Le Baobab, ce nouveau parti est lancé à un an et demi de la présidentielle.
L’Agence centrafricaine de presse (ACAP) relève que l’ancien Premier-ministre Mahamat Khamoun (2015-2016) a lancé ce nouveau mouvement politique en présence de plusieurs leaders politiques et du directeur de cabinet du ministère de l’Administration du Territoire, David Gbéti.
Selon le journal l’Évènement, la naissance de « Beafrika ti e kwe » intervient dans un contexte où plusieurs partis politiques s’unissent dans un front commun contre le Mouvement Cœur Unis(MCU) du Président Touadera, à travers leur plateforme E zingo biani.
Quoi qu’il en soit, souligne le Réseau des journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH), Mahamat Kamoun, après avoir été Premier ministre sous la transition de Catherine Samba-Panza et le directeur de cabinet de Michel Djotodia, ancien Président de la République, a désormais son propre parti politique.
La constitutionnalité de la nouvelle loi électorale continue aussi de préoccuper les journaux. Ainsi, Nouvel Espoir indique que sur 288 articles de loi portant code électoral en République Centrafricaine, 155 au total sont conformes à la Constitution, selon la Cour Constitutionnelle.
Les articles conformes sous réserve seront encore soumis au parlement pour leur reformulation là où ceux déclarés non conformes seront supprimés. C’est ce que soutient Le Langage quant il écrit que le code électoral adopté le 23 avril 2019 sera à nouveau renvoyé à l’assemblée Nationale pour des modifications après l’examen par la Cour Constitutionnelle.
Corbeau News note que la Cour Constitutionnelle s’est arrogée indéfiniment le droit de modifier à sa guise toutes les lois votées ou adoptées par le parlement.
Pour l’ACAP, cette décision de la Cour constitutionnelle intervient suite à une saisine du président de la République.
BB/cat/APA