Le Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (Onu) a autorisé, vendredi 12 mars, le déploiement de 3700 Casques bleus supplémentaires dans le cadre de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine (Minusca).
L’appel de Mankeur Ndiaye a porté ses fruits. En effet, fin janvier dernier, le chef de la Minusca, avait plaidé, devant le Conseil de sécurité de l’Onu, pour un renforcement de ses effectifs.
L’ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal avait sollicité l’envoi de 3000 Casques bleus de plus afin de restaurer l’autorité de l’État centrafricain. Cette mesure aurait permis d’avoir 14.650 éléments sur le terrain.
Dans le détail, « le Conseil a décidé d’augmenter de 2750 Casques bleus la taille autorisée de la composante militaire de la Minusca et de 940 la taille autorisée de sa composante police », lit-on sur le site de la Minusca visité ce samedi à APA.
Les membres de cet organe onusien ont adopté cette résolution par 14 voix pour et une abstention.
Pour le Conseil de sécurité, cette décision vise « à renforcer la capacité de la Minusca pour qu’elle s’acquitte de ses tâches prioritaires mandatées dans le contexte actuel en constante évolution, en particulier la protection des civils et la facilitation de l’accès humanitaire, et à permettre à la Mission de renforcer sa capacité à prévenir et inverser la détérioration de la situation en matière de sécurité tout en créant un espace pour faire avancer le processus politique ».
Il souligne, en outre, que ces nouvelles capacités « ne se substituent pas à la responsabilité principale des autorités nationales de faire avancer le processus de paix et de protéger la population » et note que ces renforcements « devraient être échelonnés grâce à une approche par étapes ».
Saisissant cette occasion, un spécialiste de l’Onu cité par la Minusca, estime que les autorités centrafricaines doivent assurer la protection des candidats, des électeurs et du matériel électoral lors du second tour des élections législatives et partielles du 14 mars prochain.
« Quel que soit le parti politique, tous les candidats, y compris les indépendants, devraient bénéficier de la protection des forces de sécurité et de défense pour la campagne, les opérations sur le terrain et la représentation dans les bureaux de vote », a déclaré Yao Agbetse, l’expert indépendant sur la situation des droits de l’Homme en RCA.
M. Agbetse a déclaré que la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) et les autres groupes armés devaient immédiatement cesser toute action visant à déstabiliser le bon déroulement des élections.
Enfin, il a soutenu que « les auteurs d’abus et de violations des droits de l’Homme et des violations du droit international humanitaire devront rendre des comptes » tôt ou tard.
TE/id/APA