Les journaux centrafricains, parus mercredi, traitent principalement des affrontements sanglants entre l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) et les Anti-balaka à Zangba mais aussi des actions gouvernementales dans le cadre du processus de paix.
Centrafric Matin renseigne que les affrontements entre l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) et les Anti-balaka à Zangba, une sous-préfecture du sud-est, ont fait plus de 100 morts, de nombreux blessés et des centaines de maisons incendiées.
Ouragan Info indique que dans la Basse-Kotto, «19 villages (ont été) incendiés et plus de 100 personnes tuées par les éléments d’Ali Darassa (chef rebelle centrafricain peul de l’ex-Séléka contrôlant la zone de Bambari) ».
Dans les colonnes du journal L’Ecureuil, Martin Ziguélé, député de Bocaranga 3 regrette la recrudescence de la violence malgré la signature, à Khartoum (Soudan), d’un Accord de paix le 5 février dernier entre le gouvernement et 14 groupes armés.
Poursuivant dans L’Ecureuil, M. Ziguélé informe que ses « compatriotes, fuyant les combats en traversant le fleuve Oubangui pour se rendre en République Démocratique du Congo, ont été tués par les éléments de l’UPC ».
Jugeant cela « inacceptable », ce parlementaire appelle « le gouvernement et la Minusca (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique) à une action d’urgence ».
De son côté, l’Agence Centrafricaine de Presse (Acap) annonce le lancement à Bangui d’un nouveau programme de réintégration socioéconomique des ex-combattants. L’Acap rapporte que Maxime Mokom, le ministre en charge du Désarmement, de la Démobilisation, de la Réintégration et du Rapatriement (DDRR) des ex-combattants a lancé, vendredi dernier, les activités de réintégration socioéconomique des ex-combattants dans six nouvelles villes centrafricaines pour un montant de 5 milliards F CFA.
En effet, il s’agit des villes de Bouar, Paoua, Koui, Ndélé, Birao et Bria. Adrénaline Info en conclut que l’action de ce ministère est étendue à l’ouest et au nord-est de la Centrafrique. Le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH) explique que « ce programme vise à contribuer au retour de la paix et au relèvement économique de la République Centrafricaine ».
En outre, le RJDH annonce que le Préfet du Haut-Mbomou est depuis le 16 avril au Sud Soudan pour négocier l’ouverture de la frontière avec la République Centrafricaine. Dans l’est centrafricain, souligne le RJDH, les résultats de cette négociation sont très attendus par la population qui est « asphyxiée ».
Car depuis plus de deux mois, en raison de la fermeture de la frontière avec le Sud Soudan, « le prix des denrées alimentaires a flambé », fait savoir le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH).
BB/id/cd/APA