Le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés signataires de l’Accord de paix et de réconciliation nationale du 6 février 2019 à Bangui vont tenter, ce lundi au siège de l’Union Africaine à Addis-Abeba (Ethiopie), de mettre fin à leurs divergences nées de la formation du nouveau gouvernement issu des négociations de Khartoum (Soudan).
Déplorant l’absence de 8 mouvements rebelles signataires de l’accord de paix dans le nouveau gouvernement, les groupes armés avaient désavoué le nouvel exécutif formé par l’ancien directeur de cabinet du Président de la République, Firmin Ngrébada.
Soulignant le caractère « non inclusif » du nouveau gouvernement, les groupes armés ont refusé d’y participer et certains d’entre eux ont choisi de reprendre les armes, mais également d’empêcher la libre circulation des biens et des personnes dans les zones sous leur contrôle, comme c’est le cas à la frontière entre la Centrafrique et le Cameroun.
De son côté, le chef la mission onusienne en Centrafrique, Mankeur Ndiaye a encouragé les parties à faire preuve du même esprit de dialogue et de consensus qui a prévalu lors des pourparlers à Khartoum pour aboutir à un consensus devant mener le pays vers une sortie de crise définitive.
Certains observateurs de la vie politique en Centrafrique estiment que la concertation d’Addis-Abeba pourrait aboutir à la formation d’un nouveau gouvernement dans lequel on retrouverait tous les représentants des groupes armés signataires de l’accord.
BB/ard/te/APA