Une réflexion est actuellement en cours au Cameroun pour l’organisation des Etats généraux de l’éducation, a-t-on appris mardi auprès du Comité interministériel chargé d’examiner et de proposer des solutions aux préoccupations soulevées par les syndicats d’enseignants.
L’organisation de ces assises se justifie par le fait que les syndicats de l’éducation fustigent la faible capacité du marché de l’emploi, conjuguée à l’inadéquation entre la formation et l’emploi.
Pour faire face à un chômage endémique, les syndicats notent que « l’Etat a engagé une politique de professionnalisation de l’éducation, la réforme curriculaire dans les ordres d’enseignement primaire et secondaire alors même qu’il n’existe aucun consensus véritable sur les enjeux et les objectifs de l’éducation ».
Les derniers états généraux de l’éducation nationale au Cameroun se sont tenus en 1995. Ils avaient débouché sur la loi d’orientation de l’éducation de 1998 dont les onze missions ont été complétées par la loi d’Orientation de 2001 concernant l’enseignement supérieur.
Près de vingt-cinq ans après, des experts en sciences de l’éducation et les syndicats estiment qu’il faut faire une évaluation du chemin parcouru pour ressortir les limites et les obstacles afin de se projeter dans l’avenir.
MBOG/odl/cat/APA