Le ministère camerounais en charge de la Décentralisation et du développement local vient de lancer au plan nationale une vaste opération de régularisation de l’état civil des personnes n’ayant pas d’acte de naissance.
Dans un message porté à l’intention de tous les sous-préfets du pays, le patron dudit département, Georges Elanga Obam, demande la mobilisation des magistrats municipaux afin de procéder au recensement des individus ne disposant pas de cette pièce, de les régulariser en liaison avec les responsables des hôpitaux de district à travers la délivrance des certificats d’âge apparent.
De leur côté, les tribunaux de première instance sont invités à prendre des décisions de jugements supplétifs à la suite d’audiences foraines.
Selon des données concordantes, environ 40% de ce pays de plus de 24 millions d’âmes, particulièrement dans les régions septentrionales, ne disposent pas d’actes de naissance. Les causes généralement invoquées sont la méconnaissance de la procédure de leur établissement, le monnayage de prestations gratuites, l’absence d’objectifs planifiés ou encore le mauvais accueil des usagers dans les centres d’état civil.
En novembre 2017, le gouvernement, avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), a mis en place un dispositif de production accélérée d’actes de naissances à travers le programme d’appui à l’amélioration de la qualité de service aux usagers (Paaqsu), lequel s’appuie notamment sur le renforcement des capacités des communes par la réorganisation du fonctionnement du service d’état civil, la planification et l’organisation du travail, l’acquisition du matériel, la mobilisation de la contribution des populations par le paiement des frais médicaux et de justice, en vue de la production des leurs actes de naissance.
FCEB/cat/APA