La coordonnatrice de l’action humanitaire des Nations Unies pour le Cameroun, Allegra Baiocchi, a condamné avec la dernière énergie l’assassinat du personnel humanitaire Pascal Ngwayi.
Attribué à des hommes armés non identifiés, l’assassinat s’est produit dans la nuit de samedi à dimanche dans le département camerounais du Donga Mantung (Nord-Ouest).
Dans un communiqué parvenu lundi à APA, Allegra Baiocchi, s’est dit profondément attristée par cette exécution horrible d’un membre de l’ONG Community Initiative for Sustainable Development (Cominsud), partenaire de l’ONU et qui, au moment de son enlèvement, «procédait à une évaluation humanitaire dans une zone en proie à la guerre sécessionniste, pour s’assurer que les personnes dans le besoin recevaient un soutien opportun».
Les travailleurs humanitaires risquent tout pour pouvoir aider les plus nécessiteux et ils « doivent être respectés et protégés, pas ciblés », martelé Allegra Baiocchi.
Selon elle, la poursuite des attaques contre les travailleurs humanitaires ne fait qu’aggraver les souffrances des civils, car dans ce climat les opérations de secours ne peuvent pas être menées en toute sécurité. «Le ciblage délibéré de l’aide et des travailleurs humanitaires constitue un crime de guerre», a-t-elle souligné.
C’est la première fois, depuis le début en octobre 2016 de la crise sécessionniste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qu’un travailleur humanitaire est assassiné dans l’exercice de sa mission.
Par ailleurs, et toujours en rapport avec le conflit armé, l’on a appris qu’un aéronef de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) avait essuyé, dimanche en milieu de matinée, des tirs d’arme à feu au moment où il s’apprêtait à atterrir à l’aéroport de Bamenda, le chef-lieu de la région du Nord-Ouest.
Selon la direction générale de la compagnie aérienne nationale, ces salves, que d’aucuns attribuent à des milices sécessionnistes anglophones, n’ont toutefois fait aucune perte en vie humaine mais touché la paroi gauche de l’avion et causé des dégâts légers.
Grâce à la bravoure du commandant de bord, l’appareil, de fabrication chinoise en provenance de la métropole économique, Douala, a pu atterrir sans heurt en dépit de l’impact observé sur son fuselage. L’avion a toutefois été immobilisé à l’effet de procéder, de concert avec les autorités techniques compétentes, à l’évaluation de l’impact.
FCEB/cat/APA