Le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Seidou Mbombo Njoya, a mis fin mercredi jour aux fonctions des membres de l’encadrement technique, administratif et médical de la sélection des U17 messieurs, mené par Thomas Libiih et qui a été sortie au 1er tour de la Coupe du monde de la discipline qui se déroule actuellement au Brésil.
Dans un communiqué publié à cet effet, il leur est reproché l’élimination précoce à ladite compétition, les champions d’Afrique de la catégorie en titre ayant été battus tour à tour par le Tadjikistan (1-0), l’Argentine (3-1) et l’Espagne (2-0), mais également «le refus de signature de l’acte d’adhésion à la Charte des sélections nationales de football».
Avant son départ pour le Mondial, Thomas Libiih avait dû, à son cœur défendant et pour des raisons de binationalité, écarté du groupe six des athlètes qu’il avait pourtant présélectionné. Peu avant la publication de la liste définitive des 21 athlètes retenus pour ledit tournoi, le technicien local avait en effet, par écrit, saisi l’instance fédérale pour s’assurer que la sélection de joueurs évoluant dans la diaspora n’enfreignait pas un décret présidentiel du 26 septembre 2014, lequel dispose que «pour les sélections nationales de football U15 (minimes) et U17 (cadets), seuls les joueurs enregistrés dans les compétitions organisées par la Fecafoot peuvent être sélectionnés».
En réplique, Seidou Mbombo Njoya l’avait invité, sur instructions du ministre des Sports (Minsep), à constituer et de communiquer à la FIFA la liste définitive des joueurs sans tenir compte de quelque restriction que ce soit, et de lui en rendre compte. Aussitôt, le membre du gouvernement, Narcisse Mouelle Kombi, auprès de qui une dérogation avait été sollicitée, regrettait que «le problème posé n’aurait pas dû l’être aussi tardivement, au regard des contraintes de l’instruction d’un tel dossier, du nécessaire temps d’appréciation à laisser aux différents niveaux hiérarchiques et des délais contraignants d’engagement définitif des joueurs pour la compétition concernée».
Ces tergiversations avaient fait sortir de ses gonds Thomas Libiih, qui s’en est vigoureusement prenant à des gens assis dans leurs bureaux, dépensant l’argent travaillé par d’autres mais essayant d’imposer leur volonté. «Si la Fecafoot ne prend pas ses responsabilités, ce n’est pas à moi de violer le décret du chef de l’État», avait-il alors déclaré, aussi furieux que sur les réseaux sociaux où beaucoup se demandaient pourquoi le décret présidentiel concernant les binationaux ne vise que les internationaux de la catégorie inférieure.
FCEB/te/APA