Le chef de l’État camerounais, Paul Biya, a déclaré vendredi, que les «criminels qui persisteront à rester sur la voie de la violence» sécessionniste anglophone trouveront sur leur chemin les forces de défense et de sécurité, qui «continueront à faire leur devoir, avec fermeté, détermination et professionnalisme».
S’exprimant à l’occasion de la cérémonie de triomphe de la 36ème promotion de l’École militaire interarmées (EMIA), baptisée «Unité et diversité», il a rappelé que la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest était et demeure au centre de ses préoccupations, des groupes armés, «s’appuyant sur un projet sécessionniste chimérique», y ayant ces derniers mois répandu la mort et la désolation, tuant, mutilant, incendiant et détruisant de précieuses infrastructures.
Les populations de ces deux régions sont les principales victimes des exactions de ces groupes criminels, a déclaré le président de la République, assurant à celles-ci que la nation tout entière se tient à leurs côtés dans l’épreuve, partage leur préoccupation concernant leur sécurité ainsi que leur aspiration à un retour au calme et à une vie sociale normale.
Martelant qu’il ne ménagera aucun effort pour que cette aspiration légitime se réalise, Paul Biya a rappelé qu’il n’avait eu de cesse, depuis le début de la crise anglophone, en octobre 2016, de rechercher les voies et moyens d’une résolution pacifique de celle-ci.
Le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration, récemment créé, étant déjà à pied d’œuvre et les premiers contacts sur le terrain s’avérant encourageants, le chef de l’État a réitéré son appel aux jeunes qui se sont laissé entraîner dans une voie sans issue, à saisir cette opportunité de revenir dans le droit chemin, de reconstruire leurs vies et de participer, aux cotés de leurs autres frères et sœurs, à l’édification du pays.
L’exhortation de Paul Biya, note-t-on, intervenait juste au lendemain de la publication du rapport annuel de l’ONG Human Rights Watch (HRW) sur l’état des lieux des droits humains à travers le monde, dans lequel il est mentionné, à propos de la crise anglophone, que «les forces gouvernementales et les séparatistes armés ont tué plus de 420 civils» dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis l’aggravation du conflit sécessionniste, en 2017.
FCEB/te/APA