Les élections législatives et municipales du 9 février prochain, avec leur lot d’incertitudes, sont en ligne de mire des journaux camerounais parus mardi.
Intervenant en pleine crise sécessionniste anglophone, le sujet était au cœur de la conférence des gouverneurs de région ouverte la veille par le ministre de l’Administration territoriale (Minat) Paul Atanga Nji qui, selon Cameroon Tribune et Réalités Plus, en a garanti la sécurité sur toute l’étendue du territoire national.
«Le Minat met les gouverneurs en mission spéciale», titre Sans Détours, indiquant que ces hauts responsables de la préfectorale ont été priés non seulement de prendre toutes les dispositions pour assurer la sérénité du double, mais qu’en plus ils sont désormais chargés de combattre les «fake news» dénigrant les pouvoirs publics et semant la haine à travers les réseaux sociaux.
Les dix régions du pays seront quadrillées par les forces de défense et de sécurité, et spécialement les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où les séparatistes ont décidé de dicter leur loi, prolongent Le Quotidien et La République. Il en est de ceux-là comme de ceux qui, prolonge InfoMatin, prêchent le boycott des élections et promettent d’empêcher la tenue desdites consultations.
Sans le citer nommément, Paul Atanga Nji a vertement tancé le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition) et son leader, Maurice Kamto, constate le quotidien à capitaux privés, relayant ainsi le discours ministériel : les muscles de l’État se mettront en branle, toute velléité de désordre, venant de quiconque et indépendamment de son statut social, sera traitée avec fermeté et conformément aux lois de la République.
Pour son confrère The Guardian Post, c’est un très mauvais message que le gouvernement passe ainsi auprès de l’opinion, donnant du Cameroun l’image d’une forteresse au sein de laquelle seul l’avis de ceux qui gouvernent compte.
FCEB/te/APA