Les journaux camerounais parus vendredi voient, dans la dernière déclaration des Nations Unies sur le terrorisme, un clin d’œil à la situation que vit le pays sur le front de l’extrémisme violent.
L’Organisation des Nations Unies, réunie le 11 mars dans le cadre du Conseil de paix et sécurité, se déclare solidaire envers les pays d’Afrique ayant subi des attentats terroristes et exprime son appui aux rescapés de la violence terroriste. En introduisant ainsi le sujet, Mutations constate que l’organisme planétaire tance les sous-traitants du mal dont l’une des bases ensanglante régulièrement le pays.
«Lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme : l’ONU conforte le Cameroun», renchérit le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, pour qui l’organe réaffirme ainsi son attachement à la souveraineté, à l’intégrité territoriale et à l’indépendance des États, tout en exprimant son inquiétude au sujet des financements occultes, illégaux et criminels dont bénéficient les groupes criminels.
Pour Essingan, par cette prise de position, l’ONU a donné quitus au pouvoir de Yaoundé pour mettre hors d’état de nuire les terroristes qui sévissent sur son sol. Et voici la preuve, apportée par The Guardian Post, que le pays est loin d’en avoir fini avec les démons de la violence : dans la localité d’Ombe (Sud-Ouest), des activistes sécessionnistes viennent d’enlever 4 étudiants qui cueillaient des mangues derrière leur campus.
Au même moment et dans le même quotidien de langue anglaise, le leader de la cause séparatiste, Sisiku Ayuk Tabe, en prison pour terrorisme, entre autres, se rappelle au bon souvenir des autorités de Yaoundé à qui il propose un nouveau round de négociations, avec une nouvelle approche politique susceptible de mettre un terme à la crise qui ensanglante les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NO/SO).
D’ici à ce que les protagonistes se décident à se parler en toute sincérité, ce sont des centaines de déplacés internes, à qui Le Jour a rendu visite dans la capitale, Yaoundé, qui sont dans la détresse, attendant la moindre assistance du gouvernement.
Comme s’ils s’étaient donné le mot, Émergence et La Nouvelle Expression, ont quant à eux parcourus les derniers rapports des États-Unis et d’une ONG locale, qui épinglent le régime Biya sur les multiples atteintes aux droits humains non seulement au NO/SO, mais également à l’Extrême-Nord où sévit la secte islamiste Boko Haram.
FCEB/cgd/APA