Le concept de «centres de vote» sera en vigueur lors des législatives et municipales du 9 février prochain dans les régions anglophones du Cameroun en proie aux violences sécessionnistes, a annoncé mercredi la radiotélévision nationale.
Il s’agira de regrouper plusieurs bureaux de vote d’une localité dans un seul site sécurisé, afin de limiter d’éventuelles intrusions de combattants séparatistes ayant promis de ne jamais permettre la tenue desdites consultations sur un territoire dont ils proclamé l’indépendance.
Face à la tension grandissante, le gouvernement a récemment déployé plus de 700 soldats supplémentaires dans ces zones qui, lors de la présidentielle du 7 octobre 2019, comptaient quelque 1,1 million d’électeurs sur un total national de 6,6 millions. Entre-temps, plusieurs candidats à la députation ou dans les conseils municipaux, majoritairement issus du Front social démocrate (SDF, opposition) et originaires des régions sous conflit, se sont désistés sous les menaces des séparatistes.
« Les gouverneurs et les forces de défense et de sécurité feront leur travail de sécurisation du processus électoral dans les 10 régions, en général et plus particulièrement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Sur très hautes instructions du chef de l’État, chef des armées, un dispositif sécuritaire spécial et conséquent sera déployé dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest avant, pendant et après le double scrutin du 9 février 2020», a déclaré voici une semaine le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji.
S’exprimant pour sa part mardi dans le chef-lieu du Nord-Ouest et épicentre des violences, Bamenda, le commandant de la 5ème région militaire interarmées, Valère Nka, a réitéré son appel aux séparatistes à déposer les armes.
FCEB/cgd/APA