Les travaux du Comité technique sur les questions économiques et commerciales de la rationalisation des communautés économiques régionales en Afrique centrale (Copil/CER-AC) se tiennent depuis mercredi dans la capitale camerounaise, Yaoundé, avec pour objectif affiché de parvenir à une union douanière entre la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac) et la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac), a constaté APA sur place.
Les délégués des différents pays se penchent ainsi sur l’étude d’une structure de tarif extérieur harmonisé en Afrique centrale, mais également d’un code des douanes commun.
Selon le ministre camerounais délégué auprès du ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Paul Tasong, il a été constaté que l’existence, côte à côte, de deux communautés économiques en Afrique centrale constitue une entrave assez sérieuse au processus d’intégration régionale.
Pour lui, il est question de fusionner la Ceeac et la Cemac afin de parvenir à un marché et des débouchés plus importants pour les produits de ces 11 pays, mais aussi de permettre à la sous-région de jouer sa partition vers l’intégration économique et régionale africaine.
À en croire des sources proches du dossier, après être parvenus à la fusion des deux zones de libre-échange, les experts s’attèlent actuellement à fédérer les avis sur l’avènement d’une union douanière et le rapprochement des cadres institutionnels.
En avril 2015, se souvient-on, le Minepat avait, au terme de la 3ème réunion du Copil/CER-AC, avoué par voie de communiqué que les textes relatifs aux questions sécuritaires, à la libre circulation des personnes et des biens ou encore au mécanisme de financement n’avaient «pas fait l’objet d’un consensus au niveau des experts», leur examen ayant été renvoyé.
En effet, apprenait-on alors, des projets de textes portant examen de 5 des 12 domaines et qui concernent les questions sécuritaires, commerciales, de libre circulation des biens, de cadre de coordination et de mécanisme de financement, seuls ceux relatifs aux questions commerciales, notamment les projets de décision conjointe sur l’harmonisation de l’agrément au tarif préférentiel en Afrique centrale et sur l’harmonisation de la procédure d’agrément au tarif préférentiel Ceeac/Cemac, avaient été adoptés après quelques amendements.
Le projet de fusion, qui bénéficie de l’appui financier de la Banque africaine de développement (BAD) pour un budget de fonctionnement initial de 300 millions FCFA, traîne ainsi en longueur depuis des années.
Il convient de noter que si la Cemac, qui a vu le jour en 1994 à N’Djamena (Tchad), réunit le Cameroun, la République centrafricaine, la République du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Tchad. La Ceeac, créée en octobre 1983 à Libreville (Gabon), s’étend quant à elle à l’Angola, au Burundi, à la République démocratique du Congo et à Sao Tome & Principe.
FCEB/te/APA