Le Cameroun célèbre, ce 11 février 2019, la 53è édition de la Fête de la Jeunesse à travers les défilés des établissements scolaires, des mouvements et associations de jeunesse à travers le territoire national, mettant fin à une série de manifestations sportives et culturelles dénommées « Onzaine de la jeunesse ».
Avant le clou des festivités le 11 février 2019, l’autre grand moment de cette célébration sera le discours du chef de l’Etat camerounais, Paul Biya à la jeunesse, la veille du défilé.
Sur le thème central « Jeunesse, grandes opportunités et participation à la construction d’un Cameroun en paix, stable et émergeant », la célébration de la Fête de la Jeunesse comme ces dernières années emprunte une coloration sociopolitique, avec au centre des festivités, les grands sujets économiques, politiques et socioculturels de l’heure.
Depuis le lancement de la « Onzaine de la jeunesse » le 1er février dernier, les programmes scolaires et universitaires sont allégés, question de permettre à la jeunesse de s’impliquer dans d’autres activités qui donnent une ambiance particulière au sein dans les écoles, lycées et universités.
Les origines de la Fête de la Jeunesse remontent au 11 février 1961, à la suite d’un référendum, la partie sud du pays anglophone se rattachait au Cameroun francophone car, à cette époque, existaient deux Cameroun : le Cameroun oriental de culture francophone et le Cameroun occidental de culture anglophone.
Ce jour-là, 333.230 Camerounais anglophones et francophones, décidaient de se rattacher au Cameroun dans sa forme actuelle, tandis que 244.037 Camerounais choisissaient de se rattacher au Nigeria.
Une situation mal digérée par le président Ahmadou Ahidjo qui demandait aux Nations unies de reprendre ce référendum pour cause d’irrégularités.
Face au refus de l’ONU de reprendre le processus référendaire, les autorités camerounaises qui avaient d’abord envisagé faire du 11 février une date commémorant le « deuil national », changeront d’option en instituant la Fête de la Jeunesse dès le 11 février 1966, une manière pour exprimer « la renaissance » du Cameroun.
MBOG/te/APA