La sortie musclée, la veille du ministre de l’Administration territoriale (Minat) contre des organisations non gouvernementales et des médias, accusés de comploter pour la déstabilisation du pays, fait réagir les journaux camerounais parus mardi.
Sous le titre «Atanga Nji lance la chasse aux ONG complices des Ambazoniens», InfoMatin explique que le membre du gouvernement a fustigé le rôle trouble que certaines de ces structures jouent dans la crise sécessionniste anglophone, s’écartant totalement des objectifs et des missions pour lesquels elles ont été agréées, véhiculant régulièrement des informations complètement fausses et erronées sur la gestion de la bataille contre la scission du pays.
Il s’agit en effet d’un complot à ciel ouvert de ces structures pour la déstabilisation, auquel participent des médias locaux, acquiescent le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune et La République. C’est que le Minat étouffe de rage, constate en écho Mutations, relayant les accusations de cette personnalité qui affirme que les ONG de défense des droits humains, au premier rang desquelles Amnesty International, Human Rights Watch, International Crisis Group, l’Office de coordination des affaires humanitaires (Ocha) des Nations Unies, mais également le Réseau de défenseur des droits humains en Afrique centrale (Redhac), ont empoché plus de 5 milliards FCFA pour faire le sale boulot.
Le même en a profité, prolonge Aurore Plus, pour inviter les médias à cesser d’être des relais des rapports erronés contre les forces de défense et de sécurité, diffusés par les ONG aux ordres. Estimant que le Cameroun n’a pas besoin d’une «radio de mille collines», il a souligné que les médias n’ont pas pour vocation de jeter de l’huile sur le feu.
«Atanga Nji veut museler la presse», titre pour sa part Le Messager, énumérant les médias nommément cités dans la foulée, et sur qui pèsent désormais des menaces de fermeture. Pour Le Jour, une des cibles de sa prise de parole, cet homme «est le sinistre de la communication» gouvernementale, la brutalité de ses discours constituant un gros risque pour le pouvoir de Yaoundé.
|
|
FCEB/cgd/APA