La Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national Olympique et sportif du Cameroun (Cnosc) a rejeté, vendredi soir, la requête de la Ligue de football professionnel du pays (Lfpc) relative à sa suspension prononcée le 22 août dernier par la Fédération nationale de la discipline (Fecafoot).
Dans son arrêt, l’instance arbitrale a invoqué le non épuisement des voies de recours internes par le plaignant, organe statutaire de la Fédération en charge de l’organisation des championnats nationaux, et qui avait annoncé la saisine des «juridictions de la République» en vue de sa réhabilitation.
Après l’avoir suspendue «avec effet immédiat» pour «violation grave de ses obligations», la Fecafoot avait, à la place de la Ligue, mis sur pied un Comité technique transitoire (CTT) dont le mandat expire le 31 août 2021. Toujours est-il que le président de la Lfpc, le général d’armée à la retraite Pierre Semengue, continue de clamer sa légitimité «jusqu’au 27 juillet 2020», date de la fin de son bail.
Loin de rendre les armes, ce dernier a, dès samedi, publié un communiqué réitérant l’illégalité de sa mise à l’écart. Selon lui, l’assemblée générale ordinaire de la Fecafoot, tenue jeudi dans la capitale, Yaoundé, n’ayant point confirmé ladite suspension, «la suspension de la Ligue est levée» et le mandat du CTT «est expiré, en ce qui concerne spécifiquement l’organisation des championnats professionnels».
Toujours aussi combattif, Pierre Semengue indique qu’il tiendra, lundi prochain, «une réunion de concertation élargie aux présidents de clubs, pour le démarrage des championnats de football du Cameroun, Ligue 1 et Ligue 2». Sauf que, la veille, l’organe transitoire a fait démarrer les compétitions hommes et dames pour le compte de la saison 2019-2020, les responsables des équipes en compétition ayant par ailleurs déjà perçu des «chèques de pré-saison» depuis des semaines en vue de préparer leurs troupes.
FCEB/cat/APA