Le tragique éboulement de terrain survenu dans la nuit de lundi à mardi dans la ville de Bafoussam, située à l’Ouest du pays, est en première ligne dans les journaux camerounais parus mercredi.
Sur fond noir, synonyme de deuil et une photo du site, Le Jour, sous le titre «Bafoussam-Gouache : 37 ensevelis», dresse un bilan provisoire des victimes surprises dans leur sommeil par le torrent de boue ayant emporté leurs maisons à flanc de montagne. En textes et en images, le quotidien à capitaux privés relate grâce à ses reporters le drame en ces lieux où règne la pauvreté.
«Mardi noir à Bafoussam», sanglote Le Messager, reprenant les mêmes photos de désolation, au milieu de sapeurs-pompiers et de volontaires tentant de sauver ce qui peut encore l’être, dans une boue visqueuse sous laquelle se trouvent des dizaines d’enfants et de femmes dont certaines sont enceintes.
«Bafoussam : torrent de larmes», s’attriste Mutations là où Emergence s’écrit : «Bafoussam : l’horreur». Déjà 37 morts à Bafoussam, lance L’Œil du Sahel. Un glissement de terrain fait plus de 40 morts et des dégâts importants à Bafoussam, se désole The Guardian Post. Il y a plus de 50 morts sous les décombres, s’écrie pour sa part l’hebdomadaire satirique Le Popoli.
Selon le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, la forte pluviométrie qui aurait impacté le sol déjà argileux, couplée à la zone à risque, expliquent en grande partie le drame du quartier Gouache. «La mairie a même apposé des croix de Saint-André sur plusieurs domiciles en expliquant qu’on ne saurait attribuer des permis de bâtir dans une telle zone. Mais cette sensibilisation n’ayant pas été suivie de répression, les populations sont restées sur le site.»
«Les unes après les autres, relate InfoMatin, les habitations, souvent en matériaux précaires et dans une zone à risques, se sont éboulées dans un sinistre engrenage.» Et d’annoncer, se fondant sur des sources gouvernementales, des mesures préventives en tenant compte non seulement du plan d’urbanisation de la ville, mais aussi du plan d’occupation des sols dans les différents arrondissements de la localité.
FCEB/cat/APA