L’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans un communiqué reçu lundi à APA, appelle à la vaccination contre le cancer du col de l’utérus au Cameroun, classé « parmi les pays ayant les prévalences les plus élevées de VPH (virus papillome humain) dans le monde ».
Sur un diagnostic de 2000 personnes en 2018, 40% des femmes adultes se sont révélées positives.
Mais « ces données pourraient être largement sous-estimées du fait de la faiblesse du système national d’enregistrement des cancers », a souligné l’OMS, ajoutant que l’accès aux mesures de prévention y est par ailleurs limité et le dépistage de la maladie à un stade avancé souvent tardif.
Signalant l’existence de trois vaccins protégeant contre les VPH, l’organisme onusien note qu’ils sont responsables d’au moins 70% des cancers du col de l’utérus.
Par ailleurs, a-t-elle recommandé, le Cameroun doit vacciner les filles âgées de 9 à 14 ans, ce qui serait « la mesure de santé publique la plus rentable » pour lutter contre ce mal.
Cependant, l’OMS déplore au Cameroun comme dans beaucoup d’autres États qu’un nombre croissant de groupes et de mouvements s’élèvent contre ce vaccin préventif. Pour elle, ces campagnes de désinformation constituent «une menace majeure pour la santé mondiale».
Tout en louant l’innocuité et l’efficacité du vaccin anti-VPH, l’OMS plaide pour son introduction dans le programme élargi de vaccination (PEV) du Cameroun.
FCEB/odl/cat/APA