Les nouvelles mesures fiscales constituent, à côté des vœux du chef de l’État la veille au corps diplomatique et de la fin de la grogne des candidats au poste d’enseignant des universités publiques, l’essentiel du menu des journaux camerounais parus vendredi.
Le moins que l’on puisse constater, c’est que la dernière circulaire du ministre des Finances portant exécution du budget 2020 n’a pas laissé les confrères indifférents. À l’instar de l’Œil du Sahel qui, à propos des contrôles administratifs et fiscaux, constate que Louis Paul Motaze siffle la fin du harcèlement des entreprises.
Dans ses différentes notes, relatives à la rationalisation des interventions en entreprise des services de contrôle de son département, il est question, explicite Mutations, de rendre ces interventions plus coordonnées, plus efficaces et plus efficientes, toute chose qui serait un pas de plus dans le sens de l’amélioration du climat des affaires, doléance permanente des opérateurs économiques. «Parce que menés à l’excès, ces multiples contrôles sont de nature à détériorer l’environnement des affaires au Cameroun», acquiesce Défis Actuels.
Et, pendant que InfoMatin, Le Jour, The Post et The Guardian Post se font le devoir de publier l’intégralité des instructions relatives à l’exécution, au suivi et au contrôle de l’exécution du budget de l’État et des autres entités publiques pour l’exercice 2020, le même Louis Paul Motaze, sur le même sujet, trône en couverture de Le Financier d’Afrique qui salue son rappel à l’ordre, s’agissant de la gestion efficiente du matériel roulant dédié au service public.
De la cérémonie de vœux du corps diplomatique, tenue la veille au palais présidentiel, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune a retenu l’appel du chef de l’État à la communauté internationale pour une mondialisation qui mette l’homme et son environnement au cœur de toute activité.
Rendant compte de la posture des représentants des pays étrangers au Cameroun, The Guardian Post retient leur satisfecit à propos de la tempérance avec laquelle Paul Biya gère la crise anglophone, tout en condamnant l’option armée des combattants séparatistes. La communauté internationale salue les mesures d’apaisement du gouvernement dans la crise anglophone, renchérit Le Quotidien. «Le corps diplomatique canonise Paul Biya», titre Repères.
Pendant ce temps, soupire The Post, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en proie aux violences indépendantistes, sont progressivement et lourdement militarisées en prélude aux scrutins législatifs et municipaux du 9 février prochain, dont on se demande du coup comment les candidats pourront battre campagne, ou encore de quelle manière les citoyens en âge de voter, pris au piège de la barbarie, pourront se rendre aux urnes dans cette partie du pays.
Mais, s’il y a un seul terrain en ce moment où l’accalmie semble retrouvée et que signale The Guradian Post, c’est bien l’arrêt, annoncé la veille, de la grève de la faim qu’observaient, depuis le 15 décembre dernier, des dizaines de candidats lésés dans le recrutement des enseignants dans les universités d’État. «Faim de détente», ironise Mutations : l’affaire des docteurs/PhD recalés a pris une tournure presque inattendue jeudi après-midi, le gouvernement ayant convenu avec les manifestants d’un remplacement numérique pour les candidats frappés par la limite d’âge, et du reversement des plus jeunes dans la deuxième vague du recrutement spécial visant au total 2000 diplômés.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, qui s’adressait hier aux grévistes, a reconnu quelques erreurs dans la publication de la liste ayant motivé la grève des enseignants recalés, ajoute Le Jour.
FCEB/te/APA