L’ancien Premier ministre du Cameroun, Sadou Hayatou, est décédé jeudi à l’âge de 77 ans des suites d’une longue maladie qu’il soignait dans un hôpital en Suisse, a appris APA auprès de sa famille.
C’est le 26 avril 1991, au moment où cette fonction est fraîchement réhabilitée dans le pays que cet administrateur civil, alors âgé de 49 ans, est porté à la tête du gouvernement. Son entrée en scène coïncide avec la réinstauration du multipartisme, mais aussi une vague de troubles sociopolitiques menées par l’opposition naissante et la répression du pouvoir de Yaoundé.
Cette série noire, encore appelée «années de braise», se conclura le 13 novembre de la même année avec le sommet Tripartite de Yaoundé, la capitale, avec la signature d’une «Déclaration» qui sonne aussi l’éclatement de la Coordination des partis de l’opposition. Ledit document, qui est en effet paraphé par 40 partis sur les 47 légalisés, décrète la fin des «viles mortes» et de la désobéissance civile, alors que le gouvernement décide d’accorder un moratoire fiscal aux victimes des troubles et lève les mesures spéciales de sécurité.
Sadou Hayatou, par ailleurs aîné de l’ancien président de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou, quittera la primature le 9 avril 1992. Il occupera ensuite, de 1993 à 2008, les fonctions de directeur national de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac).
Au sein du gouvernement, il a été ministre de l’Agriculture (22 août 1983-24 août 1985), ministre du Plan et de l’Aménagement du territoire (24août 1985-4 décembre 1987), ministre des Finances (4 décembre 1987-7 septembre 1990), secrétaire général à la présidence de la République (7 septembre 1990-25 avril 1991).
FCEB/cat/APA