Le ministère des Relations extérieures, dans un communiqué dont APA a obtenu copie samedi, a exprimé la reconnaissance et la gratitude du Cameroun à l’endroit de la Chine et de la Russie pour leur «soutien constant et sincère», lors du débat du 13 mai dernier au Conseil de sécurité des Nations Unies sur la crise sécessionniste anglophone.
Beijing et Moscou, dont les ambassadeurs à Yaoundé, Wang Ying Wu et Anatoly Bashkine, ont été reçus mercredi par le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, ont déclaré qu’ils ne soutiendraient aucune initiative visant à remettre en cause la souveraineté du Cameroun, la stabilité de ses institutions et son intégrité territoriale.
«Nous pensons que la communauté internationale doit respecter la souveraineté du Cameroun. La Chine est disponible à appuyer les efforts du gouvernement dans la résolutions de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest», a affirmé Wang Ying Wu.
Abondant dans le même sens, son homologue a déclaré : «Nous respectons le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures de cet État. Si le gouvernement du Cameroun demande à la Russie de venir faire quelque chose, on viendra.»
Ces marques de soutien interviennent à l’heure où certaines puissances occidentales, à l’instar des États-Unis à l’initiative du récent conclave du Conseil de sécurité en formule «Arria», mettent la pression sur le pouvoir de Yaoundé en vue de l’ouverture d’un dialogue inclusif avec les séparatistes anglophones, exigeant par ailleurs l’arrêt des exactions de l’armée et des combattants «Ambazoniens» dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Jeudi dernier, le sous-secrétaire d’État américain aux Affaires étrangères, Tibor Nagy, a de nouveau appelé le gouvernement camerounais à engager des pourparlers avec les protestataires, envisageant dans le cas contraire «d’autres mesures y compris des sanctions» contre le Cameroun.
FCEB/cat/APA