Cinq personnes ont été enlevées ce week-end dans le Mayo-Rey et le Mayo-Louti (région nord du Cameroun) et emmenées dans une destination inconnue par des hommes armés, a appris APA lundi de sources concordantes.
Les personnes enlevées sont pour la plupart considérées comme « les grands bergers » de leur localité, ce qui laisse croire que les « ravisseurs avaient des indications précises avant de mener leur opération », a expliqué le porte-parole des habitants du village Madingring, Dayang Maloum.
« Des assaillants qui étaient environ une dizaine sont arrivés dans notre village et ont mis nos maisons à sac avant de partir avec deux membres de notre communauté », a précisé un autre habitant de Kosseyel yebe dans le Mayo-Louti.
Selon les premiers éléments de l’enquête diligentée par la gendarmerie, ces prises d’otages seraient l’œuvre des bandits de grand chemin communément appelés « coupeurs de route », qui sèment la terreur dans la partie septentrionale du pays.
Pour l’instant aucune revendication n’a été faite, même si certaines sources soupçonnent « une coalition de malfaiteurs », constitués aussi bien de Camerounais, de Centrafricains, de Nigérians et de Tchadiens qui s’adonnent souvent à cette activité de part et d’autre de la frontière.
Ces prises d’otages interviennent au lendemain de la sortie du ministre camerounais de la Défense, Joseph Beti Assomo, annonçant le renforcement les mesures de sécurité non seulement pour mieux lutter contre la secte terroriste Boko Haram dans la région de l’Extrême-nord, mais aussi, le renforcement de la lutte contre les « coupeurs de route » qui terrorisent en permanence des populations des régions voisines du Nord et de l’Adamaoua, toujours dans le septentrion.
MBG/ard/cat/APA