La rencontre du lendemain à Alexandrie (Égypte), opposant le pays au Nigeria pour les huitièmes de finales de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football, côtoie l’économie et la politique dans les journaux camerounais parus vendredi.
Il y aura de chaudes retrouvailles, demain entre les «Lions indomptables» et les «Super Eagles», annonce Mutations, rappelant que leur dernière confrontation, pour le compte des éliminatoires de la Coupe du monde russe de 2018, remonte à 22 mois et s’est soldée par la lourde défaite des Camerounais par 5 buts contre 1.
C’est «le choc des prédateurs», réplique le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune : autrefois considérée comme une véritable bête noire, l’équipe du Cameroun est devenue de plus en plus accessible au Nigeria, qui l’a battu à maintes reprises en match amical par des scores sévères.
Les matchs se suivent et ne ressemblent pas, tranche InfoMatin, les performances des Lions indomptables au premier tour de la compétition, soit une victoire et deux nuls, ne semblant pas inquiéter le moins du monde les supporters camerounais.
Pour Le Messager, qui veut bien croire que le contexte et les hommes ne sont plus les mêmes, les Lions indomptables doivent cette fois rugir ou mourir. La véritable inconnue, relèvent les trois publications, demeure la stratégie du coach Clarence Seedorf accusé de tâtonner pour trouver la combinaison gagnante.
Pendant que les Camerounais retiennent leur souffle sur la Can, Le Messager révèle la dernière prise de l’«opération halte au commerce illicite» (Halcomi) : d’importants stocks de médicaments de contrefaits saisis par la douane et qui, au-delà d’être dangereux pour l’homme, constituent une menace pour le fragile tissu économique national.
Le mot «fragile» est également utilisé par Le Jour, pour qualifier la situation du pays par rapport aux investissements, dans un contexte de climat des affaires plutôt fébrile et de contrebande rampante.
Les produits ainsi saisis, indique Mutations, sont importés par voie aérienne, maritime et terrestre. La gangrène des fausses marques cause des ravages incommensurables à l’économie nationale, renchérit Cameroon Tribune, qui en évalue les pertes annuelles de ce fléau à 255 milliards FCFA.
Davantage, ladite publication focalise sur la synergie d’action dans l’assistance humanitaire en faveur des populations nécessiteuses dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, plongées depuis près de 3 ans dans une guerre sécessionniste.
À la faveur d’une rencontre d’évaluation avec les partenaires internationaux, présidée la veille par le Premier ministre Joseph Dion Ngute, il est ainsi apparu que la confiance régnait entre les parties, le gouvernement tenant toutefois à rappeler le respect de la neutralité des organismes internationaux et des puissances étrangères dans les affaires intérieures du Cameroun.
Au-delà de l’aide aux populations, rétorque l’éditorialiste de The Guardian Post, il convient de mettre en place un cadre de confiance pour venir à bout de la crise anglophone, lequel cadre passe par un dialogue inclusif avec comme préalable l’instauration d’un cessez-le-feu au moment même où, selon le quotidien de langue anglaise, plusieurs ONG américaines de défense des droits de l’homme dénoncent des exécutions extrajudiciaires attribuées aux forces de défense et de sécurité.
La situation reste en effet préoccupante sur le terrain, soupire Le Messager, rendant compte de l’attaque, la veille dans une localité du Sud-Ouest, d’une embarcation de l’armée par une trentaine de séparatistes lourdement armés avec, comme bilan provisoire, 10 disparus et 3 rescapés.
FCEB/cat/APA