Les Camerounais usent de tous les astuces, pour se procurer un masque facial dont le port est obligatoire depuis lundi dernier, a constaté APA.
Face à la cherté des muselières aux normes, dont le coût oscille entre 500 et 1500 FCFA et qu’il faut changer plusieurs fois par jours, ce sont d’abord les tailleurs qui, ayant senti le filon, se sont lancés dans leur fabrication, les écoulant sur place ou recrutant des vendeurs ambulants. Mais, là encore, les cache-nez s’avèrent inaccessibles pour les petites bourses.
«Imaginez ce que peut me coûter l’achat de masques faciaux pour mon mari, mes six enfants et mes deux petites filles. C’est une fortune dont je ne dispose pas, et de toutes les façons je préfère consacrer nos petites économies à la ration alimentaire», explique Jeannette Akoumba, femme au foyer dans la capitale, Yaoundé.
Comme elle, beaucoup de ménagères du pays se sont ainsi lancées dans la débrouillardise. Bouts de drap, vieux vêtements et parfois serviette, sont ainsi mis à contribution pour la fabrication des masques faits maison. Il suffit alors de découper le tissu en rectangle, et d’y accoler des élastiques sur les bords pour permettre de l’accrocher aux oreilles et le tour est joué.
Avec cette astuce, on est au moins certain de s’éviter une amende de 6000 FCfa lors des contrôles, surtout de nuit, ou alors de devoir corrompre l’agent en tenue, qui souvent exige au moins 2000 FCfa pour vous éviter la cellule.
FCEB/te/APA