Quelque 11 000 personnes ont déjà perdu leur emploi à la Cameroon development corporation (CDC) à cause de la crise sociopolitique dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest.
Ces emplois perdus représentent 50% des effectifs de cette entreprise publique qui, avec 22 000 salariés, est le deuxième plus gros employeur du pays après l’Etat.
La situation est « catastrophique », a indiqué la direction générale au terme d’une séance de travail avec les représentants du personnel.
L’entreprise tourne à moins de 10 % de ses capacités, avec à peine un chiffre d’affaires de 2,5 milliards de FCFA sur plus de 60 milliards de FCFA de chiffre d’affaires avant la crise.
Par ailleurs, certains agents comptabilisent douze mois d’arriérés de salaire, tandis que 60 employés ont déjà été tués à cause de cette insécurité sociale.
Selon des sources internes, il faut actuellement 9,3 milliards de FCFA pour payer des arriérés.
A cause de la crise sociale dans les régions anglophones, la CDC dont l’essentiel des plantations se trouve dans la région du Sud-ouest est menacée par la faillite, l’entreprise qui produit entre autres, l’hévéa, la banane et le l’huile de palme n’exporte plus rien depuis un an.
MBOG/te/APA