Le niveau de ratification de l’accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), une étape « importante » vers la mise en place d’un marché commun interafricain, reste « satisfaisant » vu que « vingt pays » l’ont déjà fait, a déclaré jeudi à Dakar la directrice du Commerce extérieur (DCE) du Sénégal, Assom Aminata Diatta.
Selon Mme Diatta, qui s’exprimait à la réunion du comité national des négociations commerciales internationales sur l’accord de la Zlecaf, il faut juste « 22 instruments de ratification pour que l’accord entre en vigueur ».
Ainsi, a noté Assom Aminata Diatta, le processus de mise en place de la ZLECAF a connu « des progressions significatives depuis la signature », le 21 mars 2018 à Kigali (Rwanda) de l’accord par 44 pays sur les 55 que compte le continent africain.
« Il faut le dépôt de 22 instruments de ratification pour que l’accord de la ZLECAF entre en vigueur. A l’état actuel, vingt pays ont déjà ratifié l’accord, donc il nous reste deux ratifications », a-t-elle poursuivi.
La ZLECAF vise à supprimer progressivement « les droits de douanes sur au moins 97℅ des biens échangés au niveau du continent et à libéraliser le commerce intra-africain de service », a expliqué Assom Aminata Diatta, ajoutant que la libéralisation du commerce des biens et des services « va entrainer une forte hausse du commerce intra-africain » à hauteur de « 52% à l’horizon 2022 », selon la Commission économique pour l’Afrique.
Par ailleurs, a précisé la directrice du Commerce extérieur, la ZLECAF englobe également les investissements infrastructurels, la mise en œuvre de système de norme harmonisé ainsi que l’élaboration de la politique macroéconomique et commerciale commune.
La rencontre, à laquelle elle prenait part, la DCE a expliqué que ses objectifs étaient de restituer sur les « réunions des instances de négociations de la ZLECAF tenues au Caire (Egypte) du 5 au 13 Décembre, discuter des implications du +paquet de Caire+, présenter les directives sur la libéralisation des services, faire le point sur les travaux du GTT sur les règles d’origine », et enfin discuter des prochaines étapes notamment les négociations de la seconde phase.
Et au Caire, les Etats sont notamment tombés d’accord sur le pourcentage de 7% à appliquer sur les produits jugés « sensibles », a rapporté Mme Diatta, notant qu’il est prévu entre ces « Etats (de) se retrouver pour voir un peu les produits qui sont exclus de la libéralisation ».
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