Le Fonds monétaire international (Fmi) prévoit une croissance de l’économie zimbabwéenne d’environ 4,8% en 2023, mais avertit que les perspectives économiques du pays d’Afrique australe dépendraient de l’engagement des autorités de Harare en faveur des réformes structurelles.
Dans une déclaration faite à l’issue d’une visite d’une semaine à Harare qui s’est achevée mercredi, le chef de la mission, Wojciech Maliszewski, s’est déclaré satisfait des efforts déployés par le Zimbabwe pour assurer la reprise post-Covid, comme le montre l’amélioration de son produit intérieur brut (Pib) réel.
« Le Pib réel devrait augmenter d’environ 4,8% en 2023, soutenu par une forte activité dans le secteur minier et – reflétant l’impact bénéfique des réformes structurelles – dans les secteurs de l’agriculture et de l’énergie », a déclaré M. Maliszewski.
Il a toutefois indiqué que la croissance devrait ralentir à 3,5% en 2024 « en raison de la baisse de la demande mondiale de minéraux et d’un ralentissement de l’agriculture lié aux conditions météorologiques ».
« Alors que les conditions extérieures se détériorent, les perspectives économiques dépendent de manière encore plus cruciale des progrès réalisés en matière de stabilisation macroéconomique et de réformes structurelles transformationnelles ».
Le Fonds avait précédemment prévu que l’économie devait croître de 4,1% en 2023.
Il a noté que l’inflation en monnaie locale (ZWL) et les pressions sur les taux de change se sont atténuées ces derniers mois après des augmentations de prix significatives et une dépréciation du taux de change au deuxième trimestre de 2023.
« Néanmoins, la prime du marché parallèle des changes est importante, à plus de 30%, et l’inflation en monnaie locale reste élevée. Le déficit budgétaire, hors QFO, devrait s’élever à 2,3% du Pib en 2023 », a déclaré M. Maliszewski.
La mission a appelé les autorités zimbabwéennes à traiter de manière exhaustive les opérations quasi-budgétaires de la banque centrale afin d’atténuer les pressions sur les liquidités et de réancrer les attentes en matière d’inflation.
JN/fss/te/APA