Le montant des titres publics mobilisé par adjudication par les Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) sur le marché financier régional au terme de l’année 2018 s’est élevé à près de 2 400 milliards de FCFA (environ 4,080 milliards de dollars), a appris APA lundi auprès de l’Agence UMOA-Titres basée à Dakar.
Par rapport à l’année 2017, ce montant connait une baisse de 8% par adjudication.
« Les émissions par adjudication effectuées par les Etats de la zone UEMOA sur le marché régional ont enregistré un taux de couverture en 2018 de l’ordre de 111% en hausse par rapport à la celle obtenue en 2017 (103%) mais encore bien en deçà du niveau enregistré en 2016 (139% de taux de couverture enregistré sur les opérations par adjudication à la date du 31 décembre 2016 », ont souligné les responsables de l’Agence UMOA-Titres.
Ils signalent par ailleurs que les prévisions de financement des Etats de l’UEMOA sur le marché par adjudication qui étaient évaluées à 3018 milliards en 2018, ressortent en baisse de 11.6% comparé au programme de l’année 2017 qui tournait autour de 3413 milliards. « Cela s’explique en grande partie par l’absence totale du Sénégal du marché régional en 2018 », précisent-ils. Il faut dire que l’Etat du Sénégal a concentré ses émissions de titres sur les marchés internationaux.
Dans le cadre du programme annuel 2018, l’agence UMOA-Titre a noté une prépondérance des émissions d’Obligations Assimilables du Trésor (OAT) représentant 60% du volume global contre près de 40% pour les émissions de Bons Assimilables du Trésor (BAT).
« Ceci est particulièrement lié à la volonté des émetteurs de rallonger la durée de vie moyenne de la dette et de réduire le risque de refinancement observé sur le portefeuille de dette intérieure », soulignent les dirigeants de l’agence UMOA-Titres. Ils avancent que les émissions effectuées en 2017, dans un contexte de liquidité relativement resserré, ont été fortement orientées sur des maturités à court terme, venant ainsi dégrader les indicateurs liés à la durée résiduelle du stock de la dette.
MS/te/APA