Des individus armés ont fait irruption dans son bureau, saccageant les matériels de travail.
La nouvelle a l’effet d’une bombe et a suscité de l’étonnement. Au matin de ce lundi 19 février, des individus armés ont fait irruption dans les locaux de la Cour suprême et ont saccagé le bureau de son président, Samir Adam Annour. Bien que ce dernier était présent, les présumés agresseurs n’ont pas porté atteinte à son intégrité physique.
Les images du saccage du bureau immortalisées par l’agressé lui-même ont fait le tour des réseaux sociaux et reprises par des médias locaux. Pour l’heure, ni l’identité des présumés agresseurs ni les mobiles de cette agression sont connus.
Le président de la transition condamne
Sur les réseaux sociaux, le président de transition, Mahamat Idriss Déby Itno a condamné cette agression qu’il qualifie « d’atteinte à la République. » En sa qualité de garant des institutions de la République, le chef de l’Etat a instruit le gouvernement à « retrouver les coupables et leur appliquer la rigueur de la loi. »
Du côté de l’opposition, l’on ne croit pas à cette agression. Pour l’opposant Yaya Dillo, ce n’est qu’une mise en scène. « Comment un bureau d’une institution protégé par des gendarmes pourrait être saccagé sans réplique », s’est-il interrogé sur sa page Facebook.
Cette agression qui n’est pas la première d’un membre du pouvoir judiciaire remet sur la table la sécurité des institutions judiciaires et des agents qui y travaillent. Elle rappelle les séries d’agression ou d’assassinat des magistrats et des avocats enregistrées en 2018, 2019, 2020 et 2021. Le dernier cas en date est celui de l’assassinat du procureur d’Oum-hadjer, à l’est du Tchad en 2021 dans son bureau par un proche d’un condamné.
Les multiples interpellations des syndicats des magistrats pour le renforcement de la sécurité dans les institutions judiciaires et du personnel ont été partiellement satisfaites par le gouvernement.
CA/ac/APA