La pénurie du gaz intervenue depuis février dans la capitale tchadienne, N’Djaména, reste persistante en faveur des travaux de maintenance de la raffinerie de Djarmaye entamés il y a une semaine et qui ont accentué la rareté du gaz dans les ménages, malgré l’importation de 28 citernes du Nigéria.
Yacoub, la vingtaine, est un jeune boutiquier trouvé ce mercredi devant son commerce avec plein de bonbonnes de gaz vides. « Ça fait trois semaines que toutes mes bouteilles sont restées vides. Je renvoie toujours mes clients en leur disant qu’il n’y pas de gaz », a souligné le jeune boutiquier, chagriné par cette situation.
Pour recharger sa bonbonne de gaz, il faut faire la queue devant les rares stations-services qui en ont encore.
Derrière sa motocycliste, le collégien Fadoul a attaché deux bonbonnes qu’il n’a pas pues recharger malgré qu’il ait fait le tour de plusieurs points de vente, occasionnant ainsi son absence au cours auquel il devait assister à midi.
« Mes parents n’ont rien à la maison pour nous préparer (à manger). Nos deux bouteilles sont vides depuis deux jours. J’ai décidé aujourd’hui de trouver au moins une bonbonne de gaz chargée », laisse entendre le jeune collégien, très déterminé.
Dans sa course, il s’arrête devant une station-service où une foule de personnes s’est mise en rang. Après une longue attente, le gérant leur distribue des tickets. Chacun paye ensuite le prix de sa bouteille avant que le gérant ne leur demande de revenir vers 20h.
C’est ainsi que depuis le début de la pénurie du gaz le quotidien des ménages tchadiens est perturbé. Partout dans la ville de N’Djaména, les gens se rendent à motocyclette ou à pied dans les points de vente ou stations-service pour chercher, parfois en vain, une bonbonne de gaz.
Les autorités tchadiennes sont restées impuissantes devant cette situation. La tentative de retarder la révision des installations de la raffinerie n’a pas réussi.
La partie chinoise qui s’occupe aussi de l’aspect technique a lancé la maintenance qui devrait durer 45 jours, selon les techniciens.
L’option d’importation du Cameroun et du Nigéria n’a pas encore permis de juguler cette crise.
AHD/odl/te/APA