La Russie profite des nouvelles formes d’impérialisme pour étendre son influence en Afrique subsaharienne, selon le journaliste camerounais et militant des droits de l’homme, Venant Mboua.
Alors que le premier sommet Russie-Afrique s’ouvre ce mercredi à Sotchi, cet exilé au Canada estime que «l’amateurisme de la France, depuis au moins une dizaine d’années, a ouvert la voie et les appétits à d’autres expansionnismes, parmi lesquels on compte également la Chine, Israël et même le Maroc, sans oublier le Rwanda dont le leader, Paul Kagame, vient d’effectuer une visite officielle ponctuée par la signature d’accords de coopération avec la République centrafricaine».
A propos de ce dernier pays, pris comme un exemple typique, M. Mboa, qui y effectue par ailleurs de fréquents séjours, affirme que Moscou n’a en rien choisi Bangui comme porte d’entrée en Afrique.
«C’est la République Centrafricaine qui est allée vers la Russie, un véritable chantier où tout est à construire et où il est plus facile d’occuper des espaces qu’au Cameroun ou au Gabon », a-t-il confié à APA.
Selon cet analyste, la France, à cause de la mauvaise gestion des différentes crises centrafricaines depuis au moins 1996, a perdu la confiance des populations et même de la classe politique, qui dès lors se cherchent de nouveaux alliés.
FCEB/Dng/APA