L’exercice budgétaire 2019, en dépit d’une année électorale marquée par une forte pression sur les finances publiques, a été clôturé avec succès, a déclaré, mardi à Dakar, le ministre sénégalais des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, soulignant que cela a été possible grâce « à la franche collaboration de tous les acteurs de la chaîne de dépenses ».
« (…) l’exécution du budget a été rythmée, entre autres, par la satisfaction des besoins d’accès des populations aux infrastructures socio-économiques, le respect des engagements conclus avec les syndicats, le règlement d’une part importante des obligations impayées spécifiquement dans les secteurs de l’énergie et des BTP… », a soutenu le ministre, s’exprimant lors l’atelier de lancement de la gestion budgétaire 2020.
Partant de là, a-t-il indiqué, « nous pouvons dire que la gestion budgétaire 2019 a été performante du fait de l’atteinte des objectifs de recettes de la deuxième loi de finances rectificative (LFR) 2019 d’un montant de 2 561,6 milliards FCFA et de l’exécution satisfaisante des dépenses ».
A l’en croire, les charges de l’Etat constituées du service de la dette, des dépenses de personnel, des dépenses de fonctionnement hors personnel, des dépenses d’investissements sur ressources internes et celles sur ressources externes, pour un montant de 4 003 milliards FCFA en 2019 ont été exécutées à hauteur de 3 940 milliards FCFA, soit un taux de réalisation de 98,4% contre 96,1% en 2018, soit une amélioration de 2,3 points.
De même, pour le paiement de ces dépenses, les ressources de trésorerie nécessaires « ont été totalement mobilisées » avec une progression annuelle de 463,3 milliards FCFA en valeur absolue et 14,3% en variation relative.
Selon Abdoulaye Daouda Diallo, ce financement exceptionnel engrangé en 2019 a permis le report sur la gestion 2020 d’un solde de trésorerie mobilisable au 1er janvier sur les comptes du Trésorier général de l’Etat du Sénégal d’un montant de 145,34 milliards FCFA.
Par ailleurs, a encore dit le ministre des Finances et du Budget, l’Etat a pu faire face, en ce début d’année 2020, « avec aisance », aux premières dépenses urgentes et prioritaires pour un montant de 58 milliards FCFA.
Cela l’a poussé à dire qu’« au total, le Sénégal affiche une bonne santé économique et financière au terme de la gestion 2019 et tous les indicateurs quantitatifs du Programme économique et financier sont respectés ».
Poursuivant, Abdoulaye Daouda Diallo a souligné qu’en 2019, l’économie a continué, à l’instar des années précédentes, « à être extrêmement dynamique » avec, pour la 6ème année consécutive une croissance économique de plus de 6%, ce qui a permis de maintenir, sur la période 2014-2019, une moyenne de la croissance économique à 6,5%.
Cette croissance, a-t-il ajouté, s’est accompagnée d’une très faible inflation de 1%, loin du seuil de 3% fixé par les critères de convergence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
ARD/cgd/APA