Lancé à Dakar, le Salon international du tourisme du littoral et de la croisière (SATOLIC) vise à promouvoir le potentiel touristique de la croisière en Afrique de l’Ouest, en réunissant des acteurs clés du secteur.
Le Sénégal a donné, jeudi 21 novembre à Dakar, le coup d’envoi officiel de la première édition du Salon international du tourisme du littoral et de la croisière (SATOLIC).
Cette initiative a pour objectif de positionner l’Afrique de l’Ouest comme une destination phare pour le tourisme de croisière. Le ministre sénégalais du Tourisme et de l’Artisanat, Mountaga Diao, a souligné l’importance stratégique de l’événement.
« Le Sénégal a décidé de marcher avec ses amis pour développer le tourisme de croisière et en faire un outil d’intégration », a-t-il affirmé à l’ouverture de la cérémonie, appelant à une collaboration sous-régionale renforcée.
Le salon met en avant les atouts du Sénégal et de ses voisins (Gambie, Guinée-Bissau, Mauritanie et Cap-Vert), tout en proposant une croisière inter-Etats et des liaisons aériennes pour redéfinir le voyage dans la région. Offices de tourisme, croisiéristes, experts et autres partenaires y participent pour explorer des opportunités visant à propulser la côte ouest-africaine sur la scène mondiale du tourisme de croisière.
Ainsi, M. Diao a présenté le SATOLIC comme « le nouveau point de départ du tourisme africain », aligné avec la vision ambitieuse de l’Agenda Sénégal 2050, le référentiel économique et social du nouveau gouvernement. « Notre force réside dans notre unité. Ensemble, nous pouvons bâtir une offre touristique compétitive, intégrant infrastructures, aspects réglementaires et préoccupations environnementales », a-t-il déclaré.
Organisé par l’Agence sénégalaise de promotion touristique (ASPT), le SATOLIC se poursuit jusqu’au 23 novembre à la place du Souvenir africain, réunissant des acteurs clés du secteur, des décideurs et des experts internationaux, dans le but de faire du tourisme littoral et de croisière un levier de développement économique et d’intégration régionale.
Dr Adama Ndiaye, directeur général de l’ASPT, a rappelé que le tourisme était un pilier central de la transformation économique du Sénégal. « Ce salon ambitionne de transformer le littoral et d’attirer des milliers de touristes, contribuant ainsi au développement du secteur », a-t-il expliqué.
Le président de la Fédération des organisations patronales de l’industrie touristique du Sénégal (FOPITS), Racine Sy, a salué l’attention accordée au secteur par les nouvelles autorités. Il a appelé à des décisions fortes pour positionner l’Afrique de l’Ouest comme une destination clé. « Nous devons mutualiser nos forces pour faire du tourisme un moteur de croissance et un secteur créateur d’emplois », a-t-il insisté.
Les représentants des pays voisins ont salué l’initiative sénégalaise. Pour Maria Cardoso Di Carvalho, du ministère du Tourisme du Cap-Vert, « le tourisme représente 25 % du PIB cap-verdien et constitue le moteur de croissance du pays ». Elle a évoqué des mesures stratégiques prises pour assurer une croissance durable du secteur.
De son côté, Elhadj Amadou Gaye, secrétaire général du ministère mauritanien du Tourisme, a souligné que cet événement reflète le leadership du Sénégal et offre des opportunités pour valoriser les atouts naturels de la région.
Le ministre gabonais du Tourisme, Pascal Ogowe Siffon, a quant à lui mis en avant les liens historiques entre son pays et le Sénégal à travers le « tourisme mémoriel ». Celui-ci est incarné, a-t-il rappelé, par Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur de la confrérie soufie des mourides, dont le lieu de déportation au 19e siècle au Gabon est visité régulièrement par les fidèles de cette forte communauté basée à Touba, au centre du Sénégal.
Le SATOLIC « est une opportunité unique pour poser les bases d’une coopération accrue dans le domaine touristique », a-t-il indiqué.
ODL/Sf/te/APA