Au Sénégal, les autorités expliquent les effondrements récurrents de bâtiments par la mauvaise qualité des matériaux de construction.
L’Etat sénégalais déclare la guerre aux commerçants véreux qui vendent du fer à béton qui ne respecte pas les normes de 12 mètres de long et de 8 cm de diamètre. Ainsi, il a lancé l’assainissement du secteur, si l’on en croit à Ibrahima Sarr, chef de la division de la métrologie de la direction du commerce intérieur (DCI) du ministère du Commerce.
« Le fer à béton tient la sécurité du bâtiment. C’est pourquoi, le Sénégal a réglementé ce secteur qui est aujourd’hui complétement assaini », a dit M. Sarr, vendredi dernier lors d’un atelier de renouvellement du Comité technique de normalisation « Bâtiment et Génie civil » organisé par l’Association sénégalaise de normalisation (ASN).
Poursuivant, Ibrahima Sarr a indiqué que le Sénégal est devenu leader africain de la réglementation du marché du fer à béton, poussant des pays du continent à venir s’inspirer de son exemple.
« Nous sommes parvenus à rendre effective la conformité du fer à béton avec des contrôles réguliers sur le terrain. Avant, il y avait de la fraude sur les dimensions du fer aussi bien pour sa longueur que pour son diamètre », a-t-il indiqué, soulignant que le Comité technique « Bâtiment et Génie civil » doit être le bras armé de l’Etat pour la sécurité des bâtiments.
Pour Assane Mbengue, chef de programme évaluation-conformité de l’Association sénégalaise de normalisation, la quasi-totalité des secteurs d’activités incluant le secteur Bâtiment-Travaux publics (BTP) ont largement recours à la normalisation pour maîtriser la qualité et la sécurité de leur production, en vue de créer une saine concurrence entre opérateurs économiques et favoriser ainsi le développement économique.
« Fort heureusement, l’Etat du Sénégal s’est engagé depuis quelques années dans la mise en œuvre de projets d’infrastructures de grande envergure dans le secteur de la construction et des travaux publics marquée par l’arrivée importante sur le marché de nouveaux acteurs, de nouveaux matériaux de construction », a dit M. Mbengue.
TE/APA