Un atelier de partage sur la relance de cette activité visant à faciliter le dialogue entre les pouvoirs publics et le secteur privé s’est ouvert ce mardi à Dakar.
Après quatre ans de suspension, le Conseil Présidentiel de l’Investissement (CPI) fait son retour. Un atelier de partage dudit conseil a été organisé ce mardi par l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements et des Grands Travaux (APIX-SA).
« L’objectif de cette rencontre est de permettre aux différents groupes de travail de se focaliser sur les réformes et programmes à apporter afin de rendre l’environnement des affaires au Sénégal plus attractifs », a déclaré le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Mme Oulimata Sarr, qui a présidé la cérémonie d’ouverture.
Grâce à la reprise de ces échanges, le Sénégal franchit une nouvelle étape de sa stratégie nationale du développement du secteur privé, s’est félicitée Mme Sarr, soulignant au passage « l’importance du dialogue public/privé structuré dans la phase actuelle de notre relance économique ».
« Le dialogue public/privé de manière générale et particulièrement celui présidé par le président de la République à travers le CPI, est sans aucun doute la meilleure option pour rapprocher les acteurs du secteur public et ceux du privé et pour sceller continuellement cette confiance mutuelle. C’est donc la voie royale pour identifier et analyser de manière conjointe les enjeux et défis, ainsi que les contraintes liées à l’investissement durable au Sénégal », a indiqué le DG de l’APIX-SA, Abdoulaye Baldé.
Selon M. Baldé, cette culture du dialogue permanent est la clé du succès qui a permis à l’Etat du Sénégal de concevoir et de mettre en œuvre sur les dix dernières années le Programme de Réformes de l’Environnement des Affaires et de la Compétitivité (PREAC), sur des cycles de 3 ans (2013-2015, 2013-2015 et 2019-2023).
A l’en croire, ledit programme a permis au pays de la Teranga d’engager de multiples réformes qui lui ont valu d’être classé dans le top 10 des pays réformateurs au monde et d’améliorer considérablement l’environnement des affaires.
Partant de là, il estime que cette relance du CPI, voulue par le président de la République Macky Sall, vient à son heure. Car, dit-t-il, elle nous offre la possibilité d’améliorer davantage notre environnement des affaires au regard de quatre références dont la première est l’adoption récente de la Stratégie Nationale de Développement du Secteur Privé (SNDSP).
Celle-ci est suivie par l’élaboration en cours du troisième Plan d’Actions Prioritaires du Plan Sénégal Emergent (PAP3) sur la période 2024-2028. S’y ajoute l’évaluation en cours du Programme de Réforme de l’Environnement des Affaires et de la Compétitivité (PREAC), ainsi que la formulation envisagée d’un Nouveau Programme de Réformes dénommé (NPR).
Ces trois premières références sont complétées par l’adoption, en cours, du nouveau Code des Investissements (CDI).
Le CPI nous offre par ailleurs la belle opportunité de renforcer cette alliance publique/privée pour tirer davantage profit des opportunités offertes par la Zone de de libre échange Africaine (Zlecaf) et, surtout, d’identifier des points de réformes nous permettant de tenir compte des enjeux liés au développement durable, aux changements climatiques, au dividende démographique, a relevé M. Baldé.
Le secteur privé national ainsi que les partenaires du Sénégal ont salué cette initiative et exprimé leur disponibilité à œuvrer, aux côtés de l’Etat, pour un environnement des affaires davantage favorable aux investissements.
ARD/ac/APA