Par Abdourahmane Diallo
Le Plan Sénégal Emergent (PSE), déroulé depuis 2014, est « une réussite » selon le Directeur Général du Bureau Opérationnel de Suivi du PSE, El Ousseyni Kane.
Après dix ans de mise en œuvre, le Bureau Opérationnel de Suivi du Plan Sénégal Emergent (BOS-PSE) tire un bilan « satisfaisant » des actions menées dans le cadre de cette stratégie de développement appliquée depuis 2014.
« Le PSE est une réussite parce que beaucoup de Sénégalais ont accès à l’énergie, se nourrissent mieux et ont accès à la santé, à l’éducation, à la formation, etc. Le PSE est aussi une réussite parce que nous avons donné une place importante à l’économie verte et solidaire », a déclaré le Directeur Général du BOS-PSE, El Ousseyni Kane. Il s’exprimait, mardi à Dakar, à l’occasion de la revue annuelle des projets et réformes phares du PSE.
Grâce à l’exécution des projets et programmes du PSE, le Sénégal a ainsi pu produire, rien qu’en 2022, plus de 94.000 tonnes de zircon et 2,4 millions de tonnes de phosphate. De même, 150 kilomètres de routes ont été revêtus. La couverture de la demande nationale de 8 mois pour l’oignon et la pomme de terre, ainsi que le maintien de la dynamique de croissance des productions avicoles ont été réalisés.
« Nous sommes satisfaits de ce que nous avons fait en 2022 », a affirmé M. Kane, reconnaissant toutefois que des efforts importants, notamment sur les réformes, restent à fournir pour atteindre l’émergence en 2035.
« Nous ne pouvons pas réussir l’émergence de ce pays sans un accent particulier sur la mise en œuvre des réformes. Beaucoup parmi celles qui avaient été identifiées lors de la phase une du PSE tardent à opérer. Il est important, dans la deuxième phase du PSE, de faire un focus sur la matérialisation de ces réformes », a plaidé M. Kane.
Le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération a lancé, le 24 janvier dernier, le processus de formulation du Plan National de Développement du Sénégal et de son Plan d’Actions Prioritaires (PAP) 2024-2028. Celui-ci constitue la troisième phase du PSE et devrait voir une participation plus importante des acteurs économiques locaux dans l’exécution des travaux de développement.
Pour ce faire, « le secteur privé doit s’adapter, être plus ambitieux et prendre davantage de risques », a indiqué M. Kane, convaincu que « l’émergence du Sénégal n’est pas possible sans un secteur privé national fort ».
De son côté, le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), Adama Lam, a plaidé pour des échanges plus approfondis entre l’Etat et les entrepreneurs locaux, « pas suffisamment pris en compte dans l’exécution des programmes du PSE ».
ARD/APA