La production aquacole (pisciculture, ostréiculture, mytiliculture, algoculture et élevage de crocodiles) du Sénégal s’est établie à 1 108 tonnes en 2018, a appris mardi APA auprès de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
Selon cette structure qui se base sur les données de l’Agence nationale d’aquaculture (ANA), la production a augmenté de 9,7% par rapport à l’année 2017. « Cette performance est imputable à l’algoculture (plus 100%) et à l’ostréiculture (plus 100%) avec des productions respectives de 301 tonnes et 395 tonnes », souligne la DPEE. Elle est, notamment, expliquée par la mise en place de nouvelles fermes ostréicoles et d’algues, favorisées par la facilitation des exportations des macro-algues vers la Chine.
En revanche, la pisciculture a fortement fléchi de 40,6%, durant la période sous revue, en raison d’un manque d’aliment de poisson en 2017 et 2018 au niveau de l’ANA, en rapport avec les difficultés de mobilisation et/ou la réduction des allocations budgétaires de la part de l’Etat. Le manque d’aliment influence en fait négativement la quantité et la qualité des alevins qui servent à l’empoissonnement des fermes.
Concernant l’activité mytilicole (élevage de moule), elle s’est contractée de 61,3%, sur la période. Par rapport à la cible de production en 2018 (3 162 tonnes), un niveau de réalisation de 35,1% est enregistré.
En perspectives, les responsables de l’ANA soulignent que le maintien des performances enregistrées entre 2012 et 2016, soit une croissance moyenne de 92% par an, passerait par une mobilisation des budgets inscrits dans le contrat de performance signé avec l’Etat.
MS/cat/APA