Les autorités sénégalaises, qui comptent préserver la part des générations futures, notent que l’exploitation des réserves gazières partagées avec la Mauritanie est imminente.
Alors que le Sénégal entame la production de son pétrole, les partenaires internationaux continuent d’affluer dans le pays. Une délégation de la Chambre africaine de l’énergie (AEC) séjourne actuellement à Dakar, où elle a rencontré le ministre sénégalais de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Soulèye Diop ainsi que les principales parties prenantes de l’industrie pétrolière et gazière. L’objectif est de promouvoir la collaboration et l’investissement dans ce secteur, selon un communiqué reçu vendredi à APA.
Les discussions ont porté sur des « stratégies visant à accroître le potentiel local », permettant aux citoyens sénégalais de bénéficier directement des ressources naturelles de leur pays. Ceci passe par une plus grande participation des entreprises et des travailleurs locaux dans l’industrie.
La Constitution sénégalaise, révisée en 2016, stipule que les ressources naturelles, telles que le pétrole et le gaz, appartiennent au peuple. Les nouvelles autorités, qui comptent préserver la part des générations futures, annoncent l’exploitation imminente des réserves gazières partagées avec la Mauritanie.
Lors de la rencontre, l’AEC a souligné l’importance de renforcer la coopération entre les différentes parties prenantes, y compris les agences gouvernementales, les compagnies pétrolières internationales et les entreprises locales. Elle se dit convaincue que cette collaboration est essentielle pour stimuler l’investissement et le progrès dans le secteur.
Depuis juin 2024, le Sénégal fait partie des pays producteurs de pétrole, grâce à l’extraction du premier baril dans le champ pétrolifère de Sangomar, situé à 100 kilomètres au large des côtes sénégalaises et exploité par l’opérateur australien Woodside. Avec une capacité de 100.000 barils par jour, le projet Sangomar offre non seulement une source de carburant fiable et abordable, mais positionne le Sénégal comme un acteur majeur de la production pétrolière en Afrique, signale l’AEC.
En parallèle, le projet Grand Tortue Ahmeyin (GTA) s’annonce prometteur avec une capacité de production de 2,3 millions de tonnes dans sa première phase. Les activités devraient débuter au quatrième trimestre de cette année, les travaux des installations étant achevés à 95%. Situé à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie, ce projet est développé par un partenariat regroupant BP, Kosmos Energy, Petrosen (Sénégal) et SMH (Mauritanie).
ODL/te/APA