Une session de renforcement de capacités des experts de l’écosystème des services financiers et numériques, soutenue par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), s’est ouverte mardi à Abidjan.
Cette session se tient dans le cadre de la 7è Réunion annuelle de African financial inclusion policy initiative (AFPI), une table ronde internationale sur l’inclusion financière. La formation a regroupé plusieurs acteurs du secteur public et privé.
Elle est organisée conjointement avec MasterCard et l’Association internationale des modérateurs de téléphonie mobile autour du thème « Les approches visant à renforcer l’inclusion financière via les services financiers et numériques ».
Chalouho Coulibaly , le directeur national de la Bceao, institution garante de la stabilié du système financier de l’Union économique ouest-africaine (Uemoa), a procédé à l’ouverture de cette session. Il a assuré de l’accompagnement des activités d’émission de monnaie électronique dans l’Union.
Avec les réformes engagées dans le système financier, l’on enregistre aujourd’hui « une forte progression de l’offre des services financiers via la téléphonie mobile qui a affiché un taux d’utilisation de 29% en 2017 alors que cette initiative n’est apparue qu’en 2010 », a-t-il indiqué.
Il s’est en outre félicité de l’évolution « remarquable » du taux d’inclusion financière de l’Uemoa qui est ressorti à 55% en 2017 contre 14% en 2007 et du taux de bancarisation stricte qui est passé de 7% en 2007 à 17% en 2017 avec un taux d’utilisation qui est passé de 19% en 2017 contre 9% en 2007.
Dans l’espace Uemoa, 89% des transactions sont des dépôts, des retraits ou des transferts d’argent. Au niveau des paiements marchands (chez les commerçants) seulement 3% des transactions sont numériques contre 5% de valeurs de transactions marchandes numériques.
Cette session vise à développer l’inclusion financière généralement définie comme l’offre de services financiers adaptés aux populations exclues du système financier classique. Elle constitue un instrument privilégié d’insertion des couches sociales défavorisées dans le tissu économique et social.
Le taux d’inclusion financière dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) est estimé à 55% en 2017, selon un rapport de la Bceao qui projette un taux de 75% en 2023.
AP/ls/APA