La Nigériane serait, en cas de nomination le 1er mars prochain, la première femme à la tête l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
L’arrivée de l’administration Biden et son soutien appuyé à la Nigériane a tout changé. Ngozi Okonjo-Iweala a désormais le champ libre pour prendre la direction de l’OMC. A côté du soutien des Etats Unis, la candidature de la Nigériane est aussi portée par l’Union africaine et l’Union européenne qui comptent sur elle pour donner la stabilité nécessaire à l’OMC et commencer « les réformes dont l’organisation a tant besoin. »
L’ancien Ministre des Finances du Nigeria au début des années 2000, est désormais la seule candidate pour occuper le poste après le retrait de sa principale concurrente, la ministre sud-coréenne du Commerce Yoo Myung-hee dans la matinée du vendredi 5 février.
L’ex-président des États-Unis Donald Trump qui avait opposé son véto à sa désignation, s’était montré hostile à l’OMC qu’il critiquait « pour son pouvoir qu’il juge trop important et, surtout, pour ses décisions concernant la Chine. »
Mais son départ à la Maison Blanche et l’arrivée de la nouvelle administration Biden a fait bouger les lignes. Toutefois, la nomination de Ngozi Okonjo-Iweala doit faire l’objet d’un consensus entre les 164 pays membres.
Et sauf surprise, l’Organisation devrait porter son choix sur elle lors de son Conseil général prévu le 1er mars prochain. L’ancienne directrice de la Banque mondiale serait la première femme à la tête de l’institution sise à Génève et la première originaire d’Afrique.
Son objectif en cas de désignation, sera de s’atteler à la reprise de l’économie mondiale fortement touchée par la pandémie de la Covid-19.
L’Afrique, dont est originaire Ngozi Okonjo-Iweala qui possède la double nationalité nigériane et américaine, n’a pas tiré profit de la mondialisation des échanges au cours des dernières décennies. La part du continent dans le commerce mondial est passée de 4,8 % au début des années 1970 à 2,5 % aujourd’hui.
Fondée en 1995, l’Organisation Mondiale du Commerce a depuis joué le rôle du gendarme mondial du commerce. Elle gère, notamment, les conflits entre pays par le biais de son tribunal.
CD/APA