La nouvelle charte encourage activement l’investissement dans les industries clés vitales pour l’avenir du Maroc, telles que l’électronique, l’automobile, l’aviation, l’Intelligence artificielle (IA), les énergies renouvelables, l’hydrogène vert et la biotechnologie.
Le Premier ministre marocain, Aziz Akhannouch, a souligné mardi à Rabat que la mise en place de la nouvelle Charte d’investissement a permis de significatifs progrès dans les performances de la Commission nationale d’investissement, entraînant des avancées notables dans le paysage de l’investissement au Maroc.
Lors de son intervention à l’occasion de la séance mensuelle des questions orales à la Chambre des conseillers, sur le thème de la « Politique nationale d’industrialisation », Akhannouch a précisé que le capital global des projets industriels agréés avait été multiplié par dix depuis l’introduction de cette nouvelle Charte. En effet, celui-ci a atteint 140 milliards de dirhams (soit environ 13,58 milliards de dollars) entre mai 2023 et novembre 2024, contre seulement 13 milliards de dirhams (1,26 milliard de dollars) entre octobre 2021 et avril 2023 sous l’ancienne version.
Le Premier ministre a indiqué que la Charte d’investissement, entrée en vigueur fin 2022, représente un outil déterminant pour améliorer la compétitivité du secteur industriel. Elle vient renforcer le cadre législatif et réglementaire, facilitant ainsi l’attractivité du Maroc pour les investisseurs, tant locaux qu’internationaux, en particulier dans les secteurs stratégiques tels que l’industrie. Cette nouvelle disposition offre également une série d’incitations destinées à améliorer le climat des affaires, en proposant des avantages financiers et géographiques visant à alléger les coûts pour les investisseurs.
Akhannouch a par ailleurs affirmé que le gouvernement mettait un accent particulier sur l’équité territoriale, en veillant à ce que toutes les régions du royaume puissent bénéficier de manière équitable des efforts de développement industriel. Il a également rappelé l’importance de promouvoir l’innovation et les technologies de pointe, éléments clés pour l’avenir du secteur manufacturier national.
Dans cette optique, la Charte d’investissement encourage de manière active l’investissement dans des secteurs industriels vitaux pour l’avenir du pays, tels que l’électronique, l’automobile et l’aviation. Elle soutient également des industries émergentes comme l’intelligence artificielle, les énergies renouvelables, l’hydrogène vert et la biotechnologie, considérées comme des axes stratégiques pour le développement économique et industriel du Maroc.
Pour soutenir davantage l’écosystème d’investissement, le gouvernement marocain a entrepris une rationalisation de 22 décisions administratives. Parmi les réformes, on note la numérisation des démarches administratives via la plateforme « CRI-Invest », ainsi qu’une réduction de 45 % du nombre de documents nécessaires pour mener à bien les projets. Ces mesures visent à simplifier les procédures d’éligibilité, la mobilisation foncière, l’obtention des permis de construire et des licences d’exploitation.
En outre, Akhannouch a présenté les projets de réforme des Centres régionaux d’investissement (CRI), destinés à renforcer leurs missions et à simplifier les processus d’investissement. À cette fin, les dossiers d’investissement d’une valeur comprise entre 50 millions de dirhams (4,85 millions de dollars) et 250 millions de dirhams (24,25 millions de dollars) seront désormais traités directement au niveau régional, afin d’en améliorer l’efficacité.
Le Premier ministre a également rappelé l’importance de soutenir les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), en particulier dans les secteurs industriels. Il a confirmé que le gouvernement finalisait actuellement un cadre juridique destiné à mettre en place un système de soutien solide pour ces acteurs essentiels à la création d’emplois et au dynamisme de l’économie nationale.
À travers ces initiatives, le gouvernement marocain réaffirme sa volonté de promouvoir les atouts du pays en matière d’investissement sur la scène internationale, tout en mettant en avant le rôle crucial des Marocains résidant à l’étranger.
Il a annoncé un partenariat avec la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc), pour le financement de 108 projets industriels, pour un montant global de 615 millions de dirhams (soit 60 millions de dollars), dont 264 millions de dirhams (25,6 millions de dollars) seront fournis par l’État. En parallèle, le gouvernement poursuit ses investissements dans les infrastructures technologiques, notamment dans les lignes électriques à haute capacité, tout en garantissant la stabilité des prix de l’électricité.
Akhannouch a rappelé que le Maroc ambitionne d’atteindre 52 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici 2030 et continue de progresser dans le domaine de l’hydrogène vert. Ces initiatives s’inscrivent pleinement dans la stratégie « Maroc Digital 2030 », qui prévoit un investissement de 11 milliards de dirhams (1,07 milliard de dollars) pour la création de 240 000 emplois dans le secteur du numérique et des technologies.
MK/te/Sf/APA