Dans ce projet, l’appui financier de la Banque africaine de développement (Bad) représente 51,8 % du coût total et le gouvernement namibien apporte les 48,2 % restants.
Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) a approuvé, le 31 octobre 2023 à Abidjan (Côte d’Ivoire), un prêt de 196,43 millions de dollars à la Namibie. Histoire d’y mettre en œuvre la phase II du Projet d’amélioration des infrastructures de transport.
Ce projet, a détaillé un communiqué reçu à APA, « permettra d’améliorer la chaîne de valeur logistique, en s’attaquant aux goulots d’étranglement de l’infrastructure de transport ferroviaire qui entravent la fourniture de services ferroviaires. Sa mise en œuvre renforcera la compétitivité commerciale de la Namibie et de la Communauté de développement de l’Afrique australe ».
En effet, il est prévu la construction d’un nouveau tracé à proximité de la ligne existante de 207 kilomètres de voie ferrée permanente entre Kranzberg et Otjiwarongo grâce à l’utilisation de traverses en béton et de nouveaux rails de 48 kilogrammes par mètre. Au total, 16 ponts seront érigés et deux gares rénovées. 55.000 tonnes de rails et d’aiguillages seront fournis pour l’ensemble des 518 kilomètres de voies ferrées. Le projet permettra également de moderniser le système de signalisation ferroviaire le long de la ligne Walvis Bay-Tsumeb afin d’améliorer sa fiabilité, sa sécurité et sa capacité.
« Le projet maximisera les avantages et sera transformateur pour la compétitivité de la Namibie. Il contribuera à réaliser la vision du pays de devenir un centre logistique régional d’ici 2030 tout en catalysant le changement de développement dans les pays voisins et dans la sous-région. Il ralliera la Namibie à la ceinture de cuivre de l’Afrique et réalisera une connectivité ferroviaire régionale », a déclaré Leïla Mokkadem, Directrice Générale de la Banque africaine de développement pour l’Afrique australe.
Le document parvenu à APA a indiqué que la majeure partie de la ligne ferroviaire traverse des terres agricoles à vocation essentiellement commerciale et quelques zones urbaines. Les automobilistes, les communautés agricoles et les industries situées le long du corridor bénéficieront d’un temps de déplacement et de transport des marchandises réduit, d’une augmentation des opportunités économiques grâce à un transport ferroviaire abordable, fiable et sûr, stimulant le développement régional et national. Les coûts d’entretien des routes devraient aussi être amoindris.
« Après avoir financé l’agrandissement du terminal à conteneurs du port de Walvis Bay, la Bad soutient l’intégration régionale de la Namibie en construisant des infrastructures portuaires et ferroviaires essentielles pour relier le pays au reste de la région, déplacer les marchandises, soutenir les chaînes de valeur et promouvoir le commerce », a souligné l’institution financière.
Au 30 septembre 2023, le portefeuille actif du Groupe de la Bad en Namibie, pays dans lequel il opère depuis 1991, était estimé à 687 millions de dollars répartis sur dix opérations dans six secteurs : le transport (15,6 %), la finance (35,1 %), le multisectoriel (18,1 %), l’eau (15,3 %), l’agriculture (7,9 %) et le secteur social (8 %).
ID/te/APA