Le chiffre d’affaires du secteur touristique au Maroc pourrait chuter de plus de 3 milliards d’euros d’ici la fin de l’année, selon la Confédération nationale du tourisme (CNT), ajoutant que le secteur de l’hôtellerie risque, à lui seul, d’enregistrer un déficit de près de 1,4 milliard d’euros (15 milliards DH).
D’après la CNT, le secteur pourrait accuser une baisse allant jusqu’à 39% du nombre de touristes. De plus, la non-assistance de l’activité est synonyme d’une perte de 138 milliards DH (1 euro = 10,8 DH) de recettes en devises sur 3 ans.
Par contre, s’il y a un plan de relance, l’impact serait réduit de 46 milliards DH, soit 92 milliards DH de recettes en devises d’ici 2022.
En termes de chiffres, il s’agit de 3.500 entreprises d’hébergement touristique, de 500 entreprises de restauration touristique, de 1.450 agences de voyages, de 1.500 sociétés de transport touristique et de 1.500 sociétés de location de voitures. L’impact du coronavirus sur l’activité touristique perdurera au moins 12 mois, fait savoir la CNT.
Dans ce contexte, la CNT a instauré de nombreuses mesures pour soutenir les entreprises du secteur à surmonter l’impact économique du coronavirus, essentiellement à travers le report ou la suppression des charges sociales, mais aussi les dégrèvements d’impôt (IR, IS et TVA), pour toute la période de la crise. Il est également question de reporter des échéances bancaires de 12 mois, de maintenir des lignes de crédit et d’ouvrir des lignes d’emprunts sur 12 mois avec réduction du taux d’intérêt à 2% sur cette période.
Face à cette situation, une cellule de veille a été créée conjointement avec le Conseil régional du tourisme (CRT), avec pour mission de sensibiliser l’ensemble des hôtels à contribuer avec des chambres en faveur du staff soignant et ce, en fonction des moyens humains et logistiques disponibles.
HA/APA