Le financement Murabaha au Maroc a connu une croissance remarquable de 20,1%, avec des encours totaux atteignant 28 milliards de dirhams (2,6 milliards €).
Le financement islamique au Maroc, également connu sous le nom de financement Murabaha, a atteint 21,4 milliards de dirhams (près de 2 milliards d’euros) en 2023, marquant une augmentation significative par rapport aux 17,4 milliards de dirhams (1,63 milliard d’euros) enregistrés l’année précédente, selon le dernier rapport de la banque centrale marocaine, Bank Al-Maghrib (BAM).
L’immobilier a dominé l’allocation des fonds, représentant 80,4 % du financement participatif total. Le financement des équipements suivait avec 13,5 %, tandis que le financement de la consommation et des flux de trésorerie représentait 6,1 % du total.
Le 20ème rapport annuel de la Banque centrale sur la supervision bancaire a souligné que le financement participatif au Maroc est constitué essentiellement de contrats Murabaha, qui représentent 99 % des types de financement, les contrats Salam constituant le 1 % restant.
Le financement Murabaha a augmenté de façon remarquable d’une année sur l’autre de 20,1 %, avec des encours totaux atteignant 28 milliards de dirhams (2,6 milliards d’euros). Le montant net s’élève à 21,2 milliards de dirhams.
Au sein du portefeuille Murabaha, 81 % ont été alloués à l’immobilier, 13,6 % à l’équipement et 5,5 % à la consommation. Le montant net reflète le financement Murabaha après exclusion des marges d’avance, sans inclure les bénéfices ou coûts futurs anticipés qui ne sont pas encore réalisés.
Bien qu’il en soit encore à ses débuts de développement, le financement Murabaha a enregistré les taux de croissance annuels les plus élevés depuis son émergence en 2018, avec un taux de croissance annuel de 75 % entre 2019 et 2020.
En mai 2022, le secteur bancaire islamique marocain comprenait cinq banques et trois structures de financement participatif au sein de banques conventionnelles. Le Maroc a été le dernier pays arabe à introduire le cadre législatif approprié permettant la création d’institutions bancaires islamiques. Le Maroc a accueilli sa première institution d’assurance Takaful, fonctionnant conformément à la charia, en janvier 2022.
Au cours du même mois, deux institutions financières qataries et une compagnie d’assurance internationale ont annoncé un partenariat avec le groupe bancaire marocain CIH pour créer un fournisseur d’assurance de financement islamique sous le nom de Takaful Insurance.
Malgré les progrès significatifs réalisés par le Maroc pour stimuler la création d’un secteur financier islamique, celui-ci reste moins robuste que les industries financières islamiques d’autres pays musulmans.
Le financement islamique est un paysage hautement concurrentiel avec une capitalisation boursière totale de 2,2 billions de dollars en 2021. Les principales banques islamiques sont essentiellement regroupées dans la région du Moyen-Orient.
MN/Sf/te/APA