Les prix sur le marché des produits alimentaires au Maroc connaissent, ces dernières semaines, une flambée fulgurante. Une situation qui affecte le pouvoir d’achat de la majorité écrasante de la population marocaine.
Cette hausse des prix génère la colère des consommateurs. Ces derniers qualifient les augmentations d’« injustifiées », notamment après les récentes importantes précipitations et la baisse des prix du baril du pétrole sur les marchés mondiaux.
La colère a aussi été exprimée sur la Toile, où de nombreux internautes se sont insurgés contre la flambée des prix. Plusieurs ont d’ailleurs souligné que remplir le panier des légumes nécessite désormais une somme considérable.
Face à la bronca générale des citoyens contre la cherté de la vie et l’explosion du panier de la ménagère, les membres du gouvernement véhiculent le même discours : la flambée des prix est justifiée par la situation au niveau mondial notamment la guerre en Ukraine et la hausse des prix au niveau univesel ou encore la flambée des prix des carburants.
Mais cette fois-ci, le gouvernement promet un retour progressif des produits alimentaires aux prix habituels à la faveur des mesures prises, à quelques semaines du mois de Ramadan. C’est du moins l’affirmation faite, ce jeudi 9 février 2023, par Aziz Akhannouch, Chef du gouvernement, à l’occasion de l’ouverture des travaux du conseil de gouvernement.
« Je tiens à rassurer l’opinion publique concernant le retour à la normale des prix des légumes, à leur tête les tomates, les oignons et les pommes de terre. La hausse des prix des tomates est essentiellement liée à la vague de froid dans notre pays, les prix vont repartir à la baisse dans les prochaines semaines. La production est restée à de bons niveaux et de nouveaux cycles agricoles sont prêts à démarrer pour garantir l’approvisionnement et répondre aux besoins de consommation, ce qui va se répercuter sur les prix », a assuré Aziz Akhannouch.
Et d’ajouter que les prix des viandes rouges connaitront également une baisse grâce aux mesures mises en place, notamment la suspension de la TVA à l’importation et des droits d’importation des bovins domestiques. Des mesures qui permettront aux professionnels d’importer environ 30.000 têtes avant l’arrivée du mois de Ramadan.
Par ailleurs, le chef de gouvernement a rappelé que les mesures de soutien accordées aux transporteurs vont contribuer à la stabilité des prix des produits alimentaires dans les prochaines semaines, appelant par la même occasion les différents départements à veiller au suivi quotidien des prix et au renforcement des mesures de contrôle.
M. Akhannouch a insisté auprès des ministres pour suivre « personnellement » les opérations de contrôle des prix dans les marchés.
En attendant que le gouvernement honore ses engagements, les citoyens continuent de subir de plein fouet les conséquences de cette hausse ruineuse.
HA/APA