En 2024, l’Agence marocaine de régulation des activités liées au cannabis a certifié 7,3 millions de graines de cannabis dans le cadre de 26 permis d’importation délivrés par l’Office marocaine de sécurité sanitaire.
Le secteur du cannabis au Maroc connaît une expansion sans précédent, marqué par la certification de 7,3 millions de graines de cannabis par l’Agence nationale de régulation des activités liées au cannabis (ANRAC) en 2024. Cette démarche fait suite à la délivrance de 26 permis d’importation par l’Office national de sécurité sanitaire des aliments (ONSSA).
Depuis le début de l’année, l’ANRAC a octroyé 3 029 licences sous l’égide de la loi 13-21, qui encadre l’usage légal du cannabis. Ce chiffre témoigne d’une progression notable par rapport aux 721 licences délivrées l’année précédente.
Les 2 837 licences accordées sont principalement destinées à la culture et à la production de cannabis, soutenant ainsi 2 659 agriculteurs. C’est une augmentation notable par rapport aux 430 licences de 2023. De plus, 192 licences ont été attribuées à 98 opérateurs pour diverses activités, notamment la transformation, la commercialisation et l’exportation de cannabis, un chiffre stable en comparaison aux 291 licences de l’année précédente.
Parmi ces 192 licences, la répartition est la suivante : 60 pour la transformation, 49 pour la commercialisation, 39 pour l’exportation, et d’autres pour des activités variées telles que l’importation de semences, le transport, ou l’exploitation de pépinières.
En partenariat avec l’ONSSA, l’ANRAC a également certifié l’utilisation de 1 634 quintaux de semences locales de cannabis Beldia. Soutenues par 106 permis d’utilisation, ces semences couvrent 1 916 hectares et bénéficient à 1 816 agriculteurs. Cette initiative est soutenue par une étude prometteuse menée par l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) du Maroc.
Le protocole mis en place exige des coopératives de maintenir des registres de traçabilité et de garantir l’achat de toute la production par un opérateur désigné. En outre, tout extrait dépassant 1 % de THC doit être détruit sauf accord avec une entreprise pharmaceutique, assurant une conformité stricte aux normes.
Dans un mouvement soulignant une approche plus libérale, le roi Mohammed VI a récemment accordé la grâce royale à 4 831 individus impliqués dans des affaires touchant au cannabis. Cette décision, annoncée par le ministère de la Justice à l’occasion de l’anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, s’inscrit dans une stratégie globale de réformes des politiques relatives au cannabis, renforçant le rôle de l’ANRAC dans le développement de cette industrie à des fins médicales et industrielles.
MN/Sf/te/APA