Le ministère marocain de l’Intérieur a lancé, vers la fin de l’année 2024, un programme de modernisation du transport urbain par bus, d’un coût estimé à €1 milliard. L’objectif étant d’améliorer le service pour le citoyen, mais aussi, de pallier le déséquilibre financier des contrats de gestion déléguée.
Devant le Parlement, le ministre de l’Intérieur marocain, Abdelouafi Laftit, a dévoilé ce mardi un programme de modernisation du transport urbain par bus. Doté d’une enveloppe budgétaire de 1,059 milliard d’euros, ce plan d’envergure s’échelonnera sur la période 2025-2029 et vise à révolutionner la mobilité urbaine à travers le royaume.
Le programme stratégique repose sur l’acquisition de 3 746 bus flambant neufs, intégralement financés par l’État, ainsi que sur la mise en place d’un dispositif innovant d’entretien et de gestion. Confiée à des opérateurs privés sélectionnés dans le cadre d’appels d’offres rigoureux, l’exploitation de ces véhicules bénéficiera d’un suivi renforcé grâce à un système de gestion numérique des contrats. Cette approche, selon Abdelouafi Laftit, marque une « rupture avec les expériences précédentes » et illustre la volonté du gouvernement de garantir un transport moderne, durable et de haute qualité aux citoyens marocains.
Les premiers jalons du projet ont déjà été posés avec le lancement des premiers appels d’offres dans plusieurs grandes villes du pays. Fès, Marrakech, Tanger, Tétouan, Agadir et Benslimane figurent parmi les premières municipalités concernées, où pas moins de 1 317 bus seront progressivement mis en circulation. Une partie substantielle de cette flotte entrera en service dès cette année, tandis que l’ensemble du parc devrait être opérationnel d’ici 2026.
Ce vaste chantier du transport public urbain s’inscrit dans une dynamique plus large de réhabilitation et d’optimisation des infrastructures de mobilité au Maroc. En apportant une réponse concrète aux défis de congestion et d’inefficacité du transport public, ce programme ambitionne d’améliorer significativement les conditions de déplacement des usagers et de renforcer la compétitivité des villes marocaines.
Avec cette initiative, le gouvernement marocain entend non seulement moderniser le paysage des transports en commun, mais aussi asseoir une vision durable et inclusive du développement urbain. Un pari ambitieux qui, s’il est mené à bien, pourrait redéfinir les standards du transport public au Maroc et offrir aux citoyens des services à la hauteur de leurs attentes.
MK/te/Sf/APA